Les réserves de change de l'Algérie, qui dépend étroitement des hydrocarbures, se situent actuellement à 136,9 milliards de dollars actuellement, contre 195 milliards à fin mars 2014, a indiqué le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
A partir de 2006, au moment des années fastes de l’or noir, le matelas de change du pays gagnait annuellement quelque 20 milliards de dollars, avoisinant les 200 milliards à un moment, avant de commencer sa dégringolade à compter de juin 2014.
Même si les prix des matières premières, dont essentiellement le pétrole, revenaient à des niveaux élevés dans le futur, ils ne suffiront pas à couvrir le développement socioéconomique du pays, a prévenu M. Sellal, cité par l’agence APS.
Outre l’amenuisement des réserves en devises, l’Algérie est tout autant confrontée à la dévaluation sans précédent de sa monnaie locale, occasionnant un renchérissement du coût de la vie et une hausse continue de tous les produits importés.
La descente aux enfers du dinar a valu son poste au gouvernement de la banque centrale, Mohamed Laksaci, limogé fin mai dernier après 15 ans à la tête de cette institution.
Au premier trimestre 2016, l’Algérie a connu un niveau record de son déficit commercial, soit 5,6 milliards de dollars, contre un déficit de 3,4 milliards de dollars durant la même période de l’année passée.
Il y a quatre ans seulement, l’Algérie dégageait un excédent commercial de 21,49 milliards de dollars.