«Al Mada Positive Impact» expliquée par Hassan Ouriaghli

Hassan Ouriagli, PDG Al Mada

Hassan Ouriagli, PDG Al Mada . Dr

Le PDG du fonds d’investissement panafricain Al Mada a exhorté les participants au Forum international Afrique Développement (FIAD) à ouvrir la voie à un nouveau modèle qui place le «Positive Impact» comme le retour sur engagement au cœur des pratiques entrepreneuriales.

Le 18/03/2019 à 12h20

Dans un discours prononcé à l’ouverture du panel «Positive impact», à l’occasion de la sixième édition du Forum international Afrique Développement, le 15 mars dernier, le PDG d’Al Mada, Hassan Ouriaghli, s’est longuement arrêté sur la vision partagée à ce sujet par le fonds d’investissement panafrciain. «Positive Impact est en quelque sorte notre raison d’être et traduit le sens de notre responsabilité sociétale ainsi que la portée bénéfique de nos actions sur le long terme. Le nom d’Al Mada, lui-même, est porteur de cet engagement», a-t-il rappelé.

Pour Al Mada, le développement serait «positif» s’il est écologiquement, mais aussi socialement, durable. La signature «Positive Impact» exprime d’ailleurs cet engagement, est-il précisé. 

Al Mada, insiste Ouriaghli, veille à la création d’emplois «de qualité, correctement rémunérés, avec des conditions de travail dignes, un bon niveau de protection sociale, des cotisations pour la retraite». Création d’emplois, mais aussi un souci d’amélioration du pouvoir d’achat. Avec Marjane (55 millions de clients par an), faut-il le rappeler, Al Mada a été le pionnier quant à donner accès à un mode de consommation aujourd’hui plébiscité, en s’efforçant de proposer les meilleurs prix.Le fonds Al Mada contribue également au développement local notamment dans les mines avec Managem ou les énergies renouvelables avec Nareva. Dans l’énergie éolienne par exemple, Nareva opère dans plusieurs parcs totalisant 1.650 mégawatts, soit la consommation annuelle de 8 millions de Marocains, un quart de la population globale du royaume.

Attijariwafa bank, dont Al Mada est l’actionnaire de référence, est devenue le premier réseau bancaire en zone francophone - et ses filiales, telle que Hissab Bikhir, permettent de toucher des personnes encore non bancarisées.

Tout cela, ajoute Ouriaghli, n’excluant pas l’action philanthropique à travers l’action de la Fondation Al Mada – qui intervient dans les domaines de l’éducation, l’entrepreneuriat et la culture – ainsi que des associations telle Injaz Al Maghrib, fondée en 2007 et dont les programmes pour stimuler l’esprit d’entreprise ont pu toucher près de 100.000 jeunes au Maroc avec l’ambition de toucher 250.000 jeunes à l’horizon 2022.

Au sein d’Al Mada, poursuit son PDG, le Return on Investment (retour sur investissement) a changé de sens, pour devenir Return On Involvement (retour sur engagement). Un modèle que le fonds souhaite voir essaimer partout en Afrique.En définitive, Ouriaghli appelle à inventer «un capitalisme positif» où le «positive impact» devient la marque de fabrique d’une approche économique africaine.

Par Ayoub Khattabi
Le 18/03/2019 à 12h20