S’exprimant lors d’une rencontre régionale, lundi à Rabat, axée sur les modalités d'accès de la région MENA aux ressources financières du Fonds d'adaptation de la Banque mondiale, Akhannouch a réaffirmé que le Maroc va proposer d’autres formes de soutien au continent noir lors de la COP22 prévu à Marrakech.
Selon Akhannouch, les effets du changement climatique pèsent sur les populations les plus vulnérables du monde et "plus particulièrement sur celles de la région MENA", qui sont les moins préparées et "les moins outillées à faire face aux événements et aléas climatiques extrêmes en raison ,notamment, de la pénurie d’eau et du fait qu’une grande partie de la population et de l’activité économique est concentrée dans des zones côtières urbaines en proie aux inondations".
Le ministre s'est s'arrêté sur l'expérience marocaine du triple AAA qui a pour "objectif d'apporter une réponse efficace et concrète au constat d'un triple biais "dans le financement de l'adaptation, de l'agriculture et de l'Afrique". Il s'agit, a-t-il rappelé, de mettre l’agriculture "au centre des négociations- climat et d' appuyer le principe d'un financement plus important et d'un suivi (monitoring) des fonds effectivement déboursés pour l'adaptation, l'agriculture et l'Afrique, ainsi qu'un accès facilité des projets africains aux fonds climat".
Pour Akhannouch, l'Afrique ne capte qu'une faible portion (inférieure à 5%) des financements pour la lutte contre les changements climatiques.
Cette rencontre de Rabat a regroupé des hauts responsables de la région MENA chargés du climat, ainsi que la directrice exécutive du Fonds d'adaptation, Marcia Levaggi.
Issu du groupe de la Banque mondiale, ce fonds est doté de 350 millions de dollars pour financer des projets d'adaptation climatiques en faveur de 61 pays vulnérables aux changements climatiques, notamment ceux de la région MENA.
Le Maroc a dernièrement reçu une première tranche (50%) des 10 millions de dollars alloués par ce Fonds à l'Agence pour le développement agricole.