Sur 100 projets de classe mondiale, 12 seront localisés en Afrique. C’est ce qui ressort de l’édition 2014 du classement cabinet KPMG. L’Afrique commence à occuper une place de choix dans le développement des grands projets mondiaux. Car faut-il le rappeler, l’édition 2012 ne listait que 6 projets africains sur les 100 mondiaux. Pourtant, quand on y voit de plus près, on est tenté de dire que KPMG est passé à côté de nombreux autres projets.Au Maroc, par exemple, seul le projet Wessal-Bouregreg figure parmi les projets annoncés. En Comprenant le Grand Théâtre de Rabat, le Musée d’archéologie, des loisirs, des commerces et un important programme résidentiel et hôtelier, Wessal-Bouregreg devrait changer le visage de la capitale. Mais que dire alors de la Tour la plus haute d’Afrique annoncé par Bin Laden Group à Casa Anfa et du plan Gazier qui devraient coûter plusieurs milliards de dollars chacun? Mais KPMG pourra invoquer leur annonce tardive, puisque l’essentiel du rapport n’évoque que des projets annoncés avant juin 2014.
La Chine finance et construit presque toutL’essentiel des projets africains concerne le transport, surtout transnational. C’est le cas notamment de la ligne de chemin de fer Kigali-Mombassa devant servir de pont entre le Rwanda et le Kenya en passant par Kampala, la capitale ougandaise. Longue de 2900 km, elle devra coûter 10 milliards d’euros, sera financée par la China Exim Bank et construite par la China Road and Bridge Corporation (CRBC). Sa mise en service est prévue pour 2017, mais la totalité de la ligne sera disponible un an plus tard. En réalité, la Chine est devenue l’unique financier des méga-projets sur le continent.Au Nigéria également, le projet cité par KPMG sera financé par la Chine et construit par elle. Il s’agit du réseau de train à grande vitesse nigérian long de 3200 km et devant relier Lagos au Sud, à Kano au Nord, en passant par Kaduna, Warri, Abuja, Port Harcourt. D’un coût de 12 milliards de dollars, c’est la China Exim Bank qui le finance et c’est la China Railway Construction Corporation qui en sera le bâtisseur.La Centrale électrique de Kudu en Namibie est également un autre projet d’envergure où la Chine est présente. Ce projet devra fournir quelque 1050 mégawatts d’électricité et nécessitera un investissement de 1,3 milliard de dollars. La Shanghai Electric Group pourrait en être le constructeur, puisque des négociations sont déjà engagées avec elle.