5G: ce que la CAN et le Mondial vont changer

Stade de foot connecté (Illustration)

Revue de presseAvec le déploiement de la 5G prévu dès novembre 2025 et des infrastructures IT déjà validées par la FIFA, le Royaume se positionne pour répondre aux standards mondiaux tout en générant un impact économique significatif, tant pour les opérateurs que pour l’ensemble de l’écosystème numérique et industriel. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News.

Le 04/09/2025 à 21h51

L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 et de la Coupe du Monde (CDM) 2030 s’annonce comme un puissant levier de croissance et de modernisation pour le secteur marocain des télécommunications, souligne BMCE Capital Global Research (BKGR) dans une récente note intitulée «Télécoms: un nouveau souffle avec la 5G?» et reprise par le magazine Finances News Hebdo.

Ces deux rendez-vous sportifs planétaires exigent une refonte en profondeur de l’infrastructure numérique nationale et suscitent une dynamique d’investissement sans précédent. La FIFA impose en effet des standards technologiques élevés, notamment pour garantir une diffusion mondiale sans interruption, reposant sur la fibre optique internationale et des systèmes de télécommunication de dernière génération.

Dans ce contexte, le Maroc a accéléré son agenda technologique. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a confirmé que les infrastructures IT des six stades proposés répondent largement aux exigences de la FIFA et sont jugées de très bon niveau, ce qui constitue un avantage compétitif pour l’organisation du Mondial 2030.

Parallèlement, le déploiement de la 5G, prévu pour novembre 2025, coïncidera stratégiquement avec la CAN de décembre. Cette échéance s’inscrit dans la feuille de route Maroc Digital 2030, qui fixe des objectifs ambitieux: couvrir huit villes et leurs aéroports dès 2025, atteindre 25% de la population en 2026, puis 70% en 2030, lit-on.

Le lancement reposera dans un premier temps sur la 5G NSA (Non Stand Alone), utilisant l’infrastructure 4G existante pour réduire délais et coûts. La bascule vers la 5G SA (Stand Alone), offrant une latence inférieure à la milliseconde et une capacité décuplée, se fera progressivement d’ici 2030, afin d’accompagner les usages avancés comme l’industrie 4.0, la santé connectée ou les villes intelligentes, explique Finances News.

Au-delà de l’aspect événementiel, la 5G représente un tournant stratégique. Dans la région MENA, sa contribution au PIB est estimée à plus de 50 milliards de dollars d’ici 2030. Au Maroc, son impact économique pourrait atteindre entre 4 et 6 milliards de dollars, soit 1,5 à 2 % du PIB projeté, en combinant effets directs (revenus télécoms), indirects (IoT, cloud, services numériques) et induits (gains de productivité).

Cette transformation devrait stimuler fortement les usages professionnels (industrie, logistique, santé, agriculture, éducation) tout en soutenant l’essor de la consommation de données grand public, lit-on encore.

L’ensemble de l’écosystème en bénéficiera, avec près de 40 milliards de dirhams d’investissements supplémentaires attendus dans les infrastructures et services associés. Les opérateurs, mais aussi les PME, start-up technologiques, équipementiers et acteurs du génie civil, trouveront ainsi de nouvelles opportunités de croissance.

Par La Rédaction
Le 04/09/2025 à 21h51