Le Bureau marocain des droits d’auteurs (BMDA) porte plainte contre Mohammed Benhsain, directeur du Théâtre national Mohammed V de Rabat. Motif invoqué: l’organisation de Visa For Music au sein de son établissement sans payer les droits d’auteurs.
Selon une source partenaire de ce marché musical dans sa quatrième édition: «le BMDA est en colère parce que son homologue français, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM), participe à cet événement alors qu’ils sont en conflit ouvert».
Contacté par le360, Brahim El Mazned, le directeur de VISA For Music et président de l’association Atlas Azawan, co-organisatrice de l’événement avec le ministère de la Culture, exprime son étonnement. «VISA for music est un événement structurant pour la filière musicale au Maroc. Ce n’est pas un festival, c’est une rencontre professionnelle et s’il faut payer des droits, on les paiera».
Brahim El Mazned précise qu’il est allé il y a quinze jours à la rencontre d’Ismail Mankari, directeur du BMDA pour lui soumettre plusieurs propositions, dont le paiement des droits d’auteurs. «Durant cette rencontre, j’ai rappelé que depuis la première édition je n’arrivais toujours pas à obtenir un partenariat avec eux et que c’était un peu anormal en sachant que VISA For Music a été classé 1er marché musical sur les 7 en Afrique qui invite 1200 professionnels chaque année venant de plusieurs continents».
Contacté mercredi 15 novembre parle360, Ismail Mankari est resté injoignable.
A une semaine de la tenue de la quatrième édition de Visa For Music prévue du 22 au 25 novembre au Théâtre national Mohammed V, la plainte du Bureau marocain des droits d’auteurs, sous la tutelle du ministère de la communication, risque t-il de compromettre l’événement ? La réponse est non, selon Brahim El Mazned. «Visa For Music aura lieu à la date et au lieu programmé, il n’y aura aucun changement comme garanti par le directeur du théâtre national Mohammed V».
Les professionnels étrangers qui feront le déplacement au Visa For Music sont invités par Mohammed Laârej, ministre de la Communication et de la culture qui est le supérieur hiérarchique à la fois du BMDA et du Théâtre national Mohammed V puisqu’ils sont tous les deux sous sa tutelle.