Depuis qu'elle a lancé, il y a une semaine, la dynamique "Mon corps, ma liberté", un hymne contre toutes formes de harcèlement que subissent les Marocaines, Khadija Tanana essuie des salves virulentes et de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.
L'artiste, et son collectif, doivent faire face à de violentes attaques.
Les femmes qui font partie de cette dynamique, et que l'ont voit dans la vidéo ci-dessous, se voient elles aussi traitées de tous les noms.
Première cible, Khadija Tanana est quant à elle traitée de "vieille" et s'est même vue menacer de viol collectif.
Dans un communiqué émis le vendredi 24 janvier dernier, le collectif dénonce "cette campagne dangereuse" et appelle "tous les internautes à ne pas faire des réseaux sociaux une arène où les femmes sont violées virtuellement pour contraindre leurs libertés d'expression et les faire taire à jamais".
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Le collectif envisage de porter l'affaire en justice, à présent que les crimes électroniques sont punis par la loi.
"Notre dynamique étudie cette éventualité et nous allons très prochainement porter plainte", précise le communiqué.
"Mon corps, ma liberté" s'inspire d'une intitiave onusienne du même type, lancée l'année dernière au Chili.
Khadija Tanana souligne que "mon corps, ma liberté" souhaite intégrer cette dynamique et l'inscrire dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de violences subies par les Marocaines.
Suite aux critiques que plusieurs internautes ont émis à propos de cette vidéo, l'artiste a indiqué qu'elle en tiendrait compte.
Khadija Tanana se donne pour objectif d'améliorer le contenu et la forme de la chorégraphie de cette dynamique, pour mieux réussir la campagne de sensibilisation que le collectif s'apprête à lancer le 8 mars prochain, à l'occasion de la journée mondiale des droits des femmes.