Sa restauration, tout en respectant son cachet historique, fait l’unanimité au sein des milieux culturels de la ville de Tanger. Le cinéma Goya, désormais Megarama Goya, revit et c’est tant mieux pour le patrimoine d’une ville connue mondialement pour sa grande richesse dans le domaine.
Dramaturge, Zoubir Benbouchta se souvient: «la dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était en 1996. Depuis, la salle était restée fermée. Sa réouverture est une excellente nouvelle et l’espoir est de voir bien d’autres salles de la ville renaître de leurs cendres, histoire d’éviter le sort qu’ont eu des salles comme Al Mabrouk, Al Maghrib ou Capitol. D’ailleurs, nous attendons que les autorités puissent trancher favorablement pour sauver un autre monument de la ville: le cinéma Alcazar».
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Chercheur et acteur culturel de la ville, Younès Cheikh Ali abonde dans le même sens. «Notre souhait est que le même traitement soit accordé à l'Alcazar. Il ne se passe pas un jour sans que nous apprenions qu’un toit ou un mur de ce bijou s’est effondré. Et c’est malheureux. Idem pour le cinéma Vox, dans la médina, riche d’une longue histoire et qui aujourd’hui est en voie de disparition», nous dit-il.
Écrivain et critique de cinéma, Azzeddine El Ouafi rappelle que Tanger a non seulement été une des premières villes du Maroc à accueillir des salles de cinéma, mais qu’elle a aussi servi de décor à de grands tournages étrangers. «C’est de toute une Histoire que nous parlons et il nous faut la préserver», conclut-il.