Vidéo. 20 ans du Festival Gnaoua: Carlinhos Brown, le magicien des percussions en ouverture

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Le festival Gnaoua musiques du monde va célébrer ses 20 ans cette année. L'édition 2017 prévue du 29 juin au 1er juillet sera particulière et marquée par un esprit de nostalgie. Voici un aperçu des temps forts, tels qu'ils ont été présentés lors d'une conférence de presse, mardi 2 mai.

Le 03/05/2017 à 11h48

Le festival Gnaoua d’Essaouira fête cette année son vingtième anniversaire. Les organisateurs ont décidé pour cette édition 2017 prévue du 29 juin au 1er juillet de capitaliser sur les acquis et de présenter un concentré de l’esprit du festival: celui de la coexistence entre le rythme de la musique gnaouie et celui des musiques du monde.

C’est ce même esprit qui entoure les spectacles de fusion et cette année encore, de la fusion il y en aura. «Nous avons décidé de revisiter plusieurs créations avec entre autres, la rencontre entre Abdesslam Alikane et Ray Lema, Loy Elrich et band of Gnaoua», a confié Karim Ziad, le directeur artistique du festival durant la conférence de presse de présentation de l’édition 2017 du festival, le mardi 2 mai à Casablanca.

Durant cette présentation, un film de 20 minutes retraçant les 20 ans du festival a été projeté en avant-première. Il s'agit d'un reportage dans lequel on entend la propre voix -en off- de Neila Tazi, la productrice du festival.

Cette année, le concert d’ouverture sur la mythique scène Moulay Hassan sera assuré par le Brésilien de Salvador de Bahia, Carlos Brown. L’occasion pour celui que l’on surnomme le magicien des percussions, de rencontrer le mâalem Mohammed Kouyou dans le cadre d'une résidence intitulée Quand le maracatu rencontre son ancêtre le Karacatu. «Le maracatu est une musique ancestrale au Brésil et le karacatu c’est aussi un rythme ancestral chez les Gnaouas. C’est vrai qu’il y a le chemin de l’esclavage que nous connaissons tous qui fait qu’il y a des similitudes, mais j’aimerais bien que des ethnologues se penchent sur ces similitudes et sur ce qui fait que le M a remplacé le K», a remarqué Karim Ziad, le codirecteur artistique du festival du haut de sa tribune en conférence de presse.

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L’un des autres noms d'artistes qui reviennent lors de cette 20e édition est celui d'Ismail Lo. Le chanteur sénégalais a un succès fou à Essaouira du dire même des disquaires de la ville. «C’est celui qui vend le plus à Essaouira, sa musique plaît. Il est déjà venu au festival et nous allons répondre cette année aux demandes incessantes des festivaliers qui appellent au retour d’Ismaël Lo», précise Karim Ziad.

Le festival programme également la sixième édition du forum des droits de l’Homme. Co-organisé par le Conseil national des droits de l’Homme, il aura cette année pour thème La créativité numérique et la politique culturelle à l’ère du numérique.

Le budget de cette édition est de 15 millions de DH. «Bien en dessous de ce qui est nécessaire pour assurer la qualité d’un tel festival dans un tel état d’esprit. Les cachets des artistes internationaux ne dépassent pas les 45.000 euros», précise Neila Tazi. La productrice du festival a également insisté sur la volonté et la nécessité d’attirer davantage de mécènes.

Par Qods Chabaa et Khadija Sabbar
Le 03/05/2017 à 11h48