Bonne nouvelle pour les amateurs d’art et les défenseurs du patrimoine de Casablanca. Casa Aménagement, en charge des grands projets d’urbanisation et de développement de la région, vient d’attribuer le marché portant sur la reconstitution de l’œuvre «D’une arche aux autres» de Daniel Buren. Ce marché entre dans le cadre de la réhabilitation du parc de la Ligue arabe. La commission en charge de l’appel d’offres relatif à ce projet a ainsi accordé ce dernier à la société Al Hamssaoui travaux, ainsi que le précise un procès-verbal daté du 5 juin dernier.
«D’une arche aux autres» est œuvre in situ d’arcades, une succession d’arches de couleurs vives qui se mêlent à des arches en pierre de taille. Créée en 2015, à la demande de l’Institut français dans le cadre du projet «Patrimoine et art contemporain, une autre histoire», l’œuvre a été dressée de façon temporaire pour durer un mois. Composée de plaques de plâtre avec une finition en peinture et bandes adhésives, elle n’était pas censée résister au temps et encore moins constituer une oeuvre pérenne.
Or c'était compter sans le succès qu’elle a obtenu et la volonté exprimée de la préserver. Pour cela, il fallait la reconstruire. Contacté par le360, Driss Moulay Rchid, directeur général de Casa Aménagement, explique que la reconstitution «D’une arche aux autres» devenait une priorité. Et pour cause, figure majeure de la scène artistique internationale, Daniel Buren est l’un des plus grands plasticiens au monde. C’est l’Office chérifien de phosphate qui prend en charge l’investissement lié à ce projet dans le cadre d’une convention le liant, d’une part, à l’artiste et, d’autre part, à Casa Aménagement. Le montant du financement de cette opération est estimé à 1,7 million de dirhams, répartis entre le cachet de l’artiste, la reconstruction et l’entretien de l’œuvre.
Daniel Buren est né en 1938 à Boulogne-Billancourt en France. Il développe, depuis le début des années 1960, une peinture radicale mettant en rapport le fond, soit le support, et la forme, pour produire des œuvres in situ, souvent éphémères.
Le parc de la Ligue arabe aura donc son œuvre d’art. Sur la reconstitution de celle-ci comme sur la réhabilitation de tout le parc, Casa Aménagement met les bouchées doubles. Les travaux avancent suivant le calendrier fixé auparavant, affirme Moulay Rchid. Reste le déménagement des cafés qui font actuellement l’objet de négociations. «La fin de l’ensemble des travaux et la livraison de tout le projet sont prévues à la fin de l’année», promet le DG de Casa Aménagement.
