Tony Allen met Jazzablanca au rythme de l'Afrique

DiaporamaLe génial batteur a déridé, hier soir, le public de l’hippodrome Casa-Anfa avec ses rythmes africains aux influences très marquées par le roi de l'afro-beat, Fela Kuti.

Le 23/04/2015 à 17h30

Dans le public, Khalid Safir, Wali du Grand Casablanca. . Brahim Taougar Le360

En cinquante ans de carrière, Tony Allen a révolutionné le paysage musical de tout un continent avant de se hisser à la faveur de ses multiples collaborations au rang de référence universelle. Né en 1940 à Lagos, Tony Allen n’a jamais approché les percussions africaines ; il s’est intéressé à cette lointaine cousine qu’est la batterie, alors qu’il travaillait comme technicien à la radio nationale du Nigéria.

Au milieu des années 60, sa rencontre avec Fela Anikulapo Kuti change radicalement son destin. Leur collaboration débute au sein des Koola Lobitos, groupe vedette du jazz highlife, avant de prendre une tournure plus épique lorsque Fela allume la mèche de l’afro-beat, un style où se croisent motifs rythmiques yoruba, approche instrumentale funk et paroles traversées de rhétorique Black Panthers.

La suite de sa carrière, Tony la mènera entre une fidélité à l’afro-beat originel et une émancipation qui passe par le dub, le «Space jazz» et la pop internationale. Tony a fait partie des groupes The Good The Bad & The Queen et Rocket Juice and The Moon, deux projets conduits par le chanteur de Blur. Avec dix albums à son actif, Film For Life, son dernier, remonte le cours de cette vie musicale riche et exemplaire, et complète une autobiographie parue en 2013

Par Driss Douad et Brahim Taougar
Le 23/04/2015 à 17h30