La passion d’Adnane Matrone pour la musique ne date pas d’hier. Dès son plus jeune âge, il montrait déjà un intérêt indéniable pour les sonorités traditionnelles du Maroc. Et ses reprises sont une fusion parfaite, où chaque note, chaque instrument, trouve sa place, respectant l’essence de l’original tout en y apportant une touche contemporaine.
Certains artistes réussissent à créer une alchimie particulière. Adnane Matrone est de ceux-là. Il s’illustre avec brio en reprenant des trésors, tels que «Ya Man Malakin Abda», non sans leur insuffler une nouvelle vie. Ses morceaux sont très partagés sur les réseaux sociaux, preuve de cette magie qui séduit et de cette connivence qu’il instaure avec ses auditeurs.
Débutant par une licence en géologie, le parcours d’Adnane Matrone s’est transformé en une quête musicale. Sa soif de savoir l’a mené aux portes du Conservatoire de musique et de danse de Rabat. Là, il confesse avoir aiguisé son art, décrochant des diplômes en guitare classique, harmonie, et autres disciplines musicales.
Mais son parcours ne s’arrête pas là. Adnane Matrone a sillonné des terres étrangères, se perfectionnant en coaching, en musicothérapie et dans l’art de diriger des orchestres symphoniques. Une étape déterminante de son périple est quand il a été formé sous l’égide du légendaire maestro Luis Miguel dos Santos Clemente.
La vision de cet artiste est claire: «Il faut que le monde entier ressente la beauté et la profondeur de notre musique marocaine. Il ne s’agit pas seulement de la reprise d’une chanson, mais de la transmission d’un héritage.»
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Le secret de sa réussite? Une combinaison unique d’approche académique et de sensibilité pour la musique traditionnelle. «En tant que chef d’orchestre, j’aborde avec rigueur la fusion de la musique classique et des sons traditionnels marocains dans mes compositions», confie celui qui trouve son inspiration aussi en admirant des icônes comme André Rieu, louant sa «capacité unique à rapprocher la musique classique d’un public plus large».
Pour Adnane Matrone, l’enjeu est de taille: non seulement embrasser l’âme du patrimoine musical marocain, mais aussi «garantir une harmonie entre les deux mondes musicaux». Une mission qu’il aborde avec une rigueur sans pareil.