C’est un sujet très intéressant sur lequel s’est penché l’écrivain égyptien Gilbert Sinoué. Celui qui a débuté sa carrière dans la musique avant de plonger dans l’univers de la littérature vient de publier un ouvrage intitulé «Pionnières et héroïnes de l’histoire du Maroc». Elles ont pour noms Sayyeda al-Horra, Kharboucha, Aurora, Khnata bent Bakkar ou encore Zaynab al-Nafzawiyya.
Toutes connurent un destin prodigieux, toutes contribuèrent, chacune dans son domaine, à façonner des pans de l’Histoire du Maroc. À une époque où, en d’autres pays, le rôle de la femme était quasiment inexistant, elles ont occupé une place prépondérante au sein de la société, qu’il s’agisse des arts ou de la politique.
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Gilbert Sinoué est parti d’un constat. Pendant longtemps, la femme musulmane est restée ignorée des historiens alors que, paradoxalement, il lui est arrivé plus d’une fois de jouer un rôle déterminant dans son pays au point même d’en influencer le destin. Et c’est partant de là que cet écrivain et historien, auteur de nombreux romans, essais et biographies, parmi lesquels ‘ «Le livre de Saphir» (Prix des Libraires 1996), «Les silences de Dieu» (Grand Prix de littérature policière 2003), «Des jours et des nuits» (2001) ou, plus récemment, «Le bec de canard» (2022), qu’il a décidé de dévoiler dans son livre que la femme marocaine n’a pas échappé à ce sort.
Le livre, de 240 pages et édité chez La Croisée des Chemins, est disponible en librairie au prix de 120 dirhams.