Un beau-livre pour dépeindre les malheurs de Casablanca, c’est sous cette formule séduisante que paraît Casablanca. Le livre noir de la ville blanche.
C’est en noir et blanc, dans des clichés sans concessions, que la capitale économique donne à voir ses blessures. Eventrée de toutes parts par des chantiers qui n’en finissent plus de s’éterniser, dépouillée de son glorieux passé dans sa course effrénée à la modernité, Casablanca n’est plus ce qu’elle était, se désolent les anciens Casablancais.
Casablanca, si mal perçue, si mal aimée, mérite pourtant qu’on la connaisse, qu’on se penche sur sa riche et longue histoire pour mieux en percevoir la beauté et la magie, et in fine l’aimer.
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Dans ce nouveau livre, paru aux éditions La croisée des chemins, qui fait office de cahier des doléances des Casablancais attachés à leur ville, Mouna Hachim s’empare de sa plus belle plume pour faire porter la voix de citadins au bout du rouleau mais qui ne baissent pas les bras pour autant.
Au fil des pages inspirées des combats menés sur le groupe Facebook Save Casablanca, créé par Mouna Hachim en 2013, l’auteure dénonce et propose des solutions pour en finir avec la mauvaise gouvernance qui gangrène la ville blanche depuis bien trop longtemps.
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Un livre à lire absolument pour mieux comprendre les coulisses de la mauvaise gestion de la capitale économique, prendre conscience que l’incivilité que l’on a tôt fait d’attribuer aux Casablancais a bon dos et (re)croire, aussi, dans le pouvoir de la voix des citoyens.
Casablanca. Le livre noir de la ville blanche
Editions La Croisée des chemins
Prix : 320 DH. Les droits d’auteur de Mouna Hachim seront remis par l’éditeur à l’association INSAF.