Merci l'artiste

Mohamed Ben Brahim s'est illustré dans plusieurs rôles, notamment celui joué dans "Casanegra"

Mohamed Ben Brahim s'est illustré dans plusieurs rôles, notamment celui joué dans Casanegra . DR

Revue de presseLa disparition de l'acteur Mohamed Ben Brahim remet sur le devant de la scène la question de la relève dans le champ artistique.

Le 09/05/2013 à 00h02, mis à jour le 09/05/2013 à 00h04

"Adieu Mohamed Ben Brahim". Ce message adressé à l’acteur marocain décédé mercredi matin fait la Une des principaux titres de la presse nationale du jeudi 9 mai. Al Alam, Al Khabar et Al Massae consacrent un bel hommage à Ben Brahim sur leurs premières pages, rappelant le parcours de ce "monstre de la comédie" comme le décrit Assabah. Le quotidien arabophone rappelle d’ailleurs sur ses colonnes que l’homme des planches est "l'un des premiers artistes marocains à s'investir dans le théâtre engagé au Maroc".

Pour Al Ahdath Al Maghribiyia, la disparition du "grand maître de la comédie" est une perte pour la scène artistique nationale. L’Opinion le décrit comme un homme "très courageux, malgré son état de santé vacillant". L’Economiste qui le présente comme 'l’enfant terrible du cinéma", revient quant à lui, sur "son dernier combat". Surnommé "Hab Rman", celui que "le public a découvert plus largement dans le long métrage Casanegra, tire sa révérence à l’âge de 64 ans après une longue maladie", explique le journal. 

Et la relève ?

La disparition de Ben Brahim et celles de plusieurs autres grandes figures du petit et du grand écran remettent sur le tapis la sempiternelle question de la relève dans le champ artistique national. Oui… les talents existent et certains se font de plus en plus remarquer particulièrement dans le théâtre, le cinéma et la télévision. D’autres n’attendent que l’occasion de s’exprimer.

Le vivier est là et les jeunes aspirent de plus en plus à exercer l’art et la création comme un métier à part entière. Il faut s’en réjouir et entretenir cette envie. Là où le bât blesse, c’est l’absence d’une politique culturelle digne de ce nom. N’allez surtout pas poser la question au chef de fil du gouvernement. A part "l’art propre", la culture dans sa dimension large et noble est le dernier de ses soucis.

Par Sophia Akhmisse
Le 09/05/2013 à 00h02, mis à jour le 09/05/2013 à 00h04