Le véritable point de départ de la carrière de Hatem Al Iraqi est incontestablement son premier passage à la télévision irakienne pour sa brillante interprétation de "Tamanite", en 1991. Sa voix et sa présence scénique ont fait le reste, asseyant la popularité du "roi des mawals" pour faire de lui l’un des plus fidèles ambassadeurs de l'Irak, indique mardi un communiqué de l'Association Maroc Cultures, organisatrice de l'événement.
Très humble et attaché à ses racines, Hatem Al Iraqi reconnaît par ailleurs devoir une grande part de son succès à l’indéfectible soutien de ses proches, qui ont toujours répondu présent malgré les moments de doute, ajoute la même source.
Né en mars 1969 à Bagdad, c’est toutefois dès la fin des années 80 que sa notoriété fait un grand bond en avant, notamment grâce au titre "Makhtouba", une collaboration avec Bassem Ali diffusée en masse à la radio nationale durant l’année 1987.
Depuis, ce sont les plus grands paroliers et compositeurs irakiens que l’on peut compter dans le cercle professionnel et artistique de Hatim Al Iraqi, surnommé le "Rossignol". Il en est ainsi pour Fath Allah Ahmed, le poète Karim El Iraqi ou encore son ami Salah El Bahr. Il est également l’interprète de "Rouhi rouhi", "Ashoufek bi ayni dahab", "Bayanshlon", "Al asmar", "Atani el yacout" ou encore "Ya mhajer", titre composé par Waleed Al Shami, chanteur et compositeur irakien qui se produira également sur la scène Nahda, le même soir, fait savoir le communiqué. Waleed Al Shami est l’un des chanteurs-compositeurs les plus en vogue du monde arabe. Né le 22 février 1977 à Bagdad, il quitte l’Irak en 1988 pour tenter sa chance et lancer sa carrière en Jordanie.
Un parcours dont les prémices sont incontestablement marquées par le succès du fameux hit "Ya mhajer", dignement interprété et incarné par son compatriote Hatem Al Iraqi, et dont la résonance a largement dépassé les frontières, souligne le communiqué. "Ya bouya mushkila", qu’il compose pour Majid Al Mohandis, est également à l’origine de l’engouement qu’il suscite aujourd’hui, note la même source, ajoutant qu'à l'instar d'Ahlam et de Diana Haddad, nombreuses sont les pointures à s’être laissé séduire par la sensibilité artistique de cette valeur sûre de la musique orientale.