Marrakech: c’est parti pour la Foire internationale d’art contemporain africain 1-54

Des oeuvres de Najia Mehadji et Margaux Derhy, exposés sur le stand de l'Atelier 21 à la sixième édition de la Foire internationale d’art contemporain africain 1-54 de Marrakech. (K.Essalak/Le360)

Le 31/01/2025 à 09h19

VidéoMarrakech accueille pour la sixième fois la Foire d’art contemporain africain 1-54, qui a ouvert ses portes le jeudi 30 janvier à la Mamounia. Avec 30 galeries venues du monde entier, cette édition se distingue par l’arrivée de nouveaux exposants en provenance de la Côte d’Ivoire, du Japon et du Koweït, ainsi qu’une forte représentation marocaine. Entre découvertes artistiques, rencontres avec des collectionneurs internationaux et une programmation riche en débats et performances, la Foire 1-54 Marrakech confirme son rôle clé dans la promotion de l’art africain sur la scène mondiale.

La sixième édition de la Foire internationale d’art contemporain africain 1-54 s’est ouverte le jeudi 30 janvier à La Mamounia, réunissant artistes, collectionneurs et amateurs d’art du monde entier. L’événement, devenu un rendez-vous incontournable de la scène artistique africaine, s’affirme plus que jamais comme une plateforme d’échange et de découverte des talents du continent et de sa diaspora.

Cette année, la foire accueille 30 galeries issues de 14 pays, avec une présence remarquée de nouvelles scènes artistiques venues de Côte d’Ivoire, du Japon et du Koweït. Touria El Glaoui, fondatrice et directrice de la foire, s’est réjouie de cette expansion: «Nous avons la chance d’avoir la première participation d’artistes qui viennent de Côte d’Ivoire, du Japon ou encore du Koweït, mais leur seule mission est de présenter des artistes du continent africain ou de la diaspora africaine.»

Le Maroc est également à l’honneur avec un fort contingent de galeries casablancaises, ainsi que des exposants venus de Rabat et Tanger. «Le Maroc a un marché extrêmement riche et fort pour le continent africain aujourd’hui, tant en termes d’artistes que d’organisations qui les soutiennent. Il est important de montrer cette richesse à une audience internationale et locale qui ne voyage pas forcément dans ces différentes villes», souligne Touria El Glaoui.

Effervescence dès l’ouverture de la Foire

Plusieurs galeries marocaines de renom reviennent cette année, témoignant de l’importance croissante de l’événement. Pour Nadia Amor, directrice associée de la galerie L’Atelier 21, cette sixième participation est une évidence: «Nous avons décidé de présenter cinq artistes: M’barek Bouhchichi, Safaa Erruas, Malik Weli, Najia Mzhadji et Margaux Derhy. Trois femmes et deux hommes, chacun avec des techniques différentes.»

«Dès la fin de l’accrochage, des musées sont venus visiter nos stands. De vrais collectionneurs sont présents, venant du Moyen-Orient ou d’Europe… La foire consolide de plus en plus sa place sur la scène internationale», poursuit-elle.

Même constat pour Fihr Kettani, directeur général de la Galerie 38, qui met en exergue l’opportunité unique qu’offre la Foire d’art contemporain africain 1-54. «Être ici, c’est un moyen exceptionnel de rencontrer le monde entier et les amateurs de la scène contemporaine africaine qui ne fait que grandir. Cette année, nous avons choisi de présenter six artistes explorant l’abstraction géométrique, mêlant jeunes talents marocains et artistes confirmés, notamment sud-africains», explique-t-il.

Une sélection artistique pointue et audacieuse

Chaque galerie a misé sur des choix artistiques affirmés, entre émergence et confirmation. Fatima Zahra Bennani Bennis, directrice générale de MCC Gallery, explique que la Foire représente un challenge en raison de sa brièveté: «Nous privilégions habituellement des expositions de longue durée, mais nous avons accepté le défi de 1-54 pour offrir de nouvelles perspectives à nos artistes.»

Cette année, MCC Gallery expose trois artistes: Amina El Gotaibi, Houda Kabbaj, qui montre aussi un solo show à Sidi Ghanem, Malika Skalli, artiste maroco-autrichienne dont le travail fait un parallèle entre les paysages du Maroc et de l’Autriche.

En plus des expositions, 1-54 Marrakech 2025 propose un programme dense de conférences, performances et projets spéciaux, en partenariat avec des institutions locales et internationales: une table ronde sur l’ascension des jeunes talents africains, une performance immersive mêlant arts visuels et musique, un projet collaboratif avec la Fondation Kalhath, mettant en avant la broderie comme outil de réflexion sociale et personnelle.

Marrakech, épicentre de l’art africain

Grâce à ses nouvelles collaborations, la diversité de ses exposants et l’engouement des collectionneurs, cette édition de 1-54 Marrakech confirme son rôle central dans la promotion et la diffusion de l’art africain contemporain.

Comme le résume Touria El Glaoui: «Je suis très impressionnée par les plateformes que l’on trouve au Maroc. Cette foire permet à un large public de découvrir la richesse artistique du continent sans quitter Marrakech.» Entre innovations, rencontres et mise en lumière des talents africains, 1-54 Marrakech s’impose une fois de plus comme un événement incontournable sur la scène artistique continentale.

Par Qods Chabâa et Khalil Essalak
Le 31/01/2025 à 09h19

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