Il y a quelques semaines, Adidas annonçait sur ses réseaux sociaux la sortie des nouveaux maillots de l’équipe de football algérienne, dont les motifs sont inspirés du Mechouar de Tlemcen.
Sur les tenues figuraient des motifs de mosaïques en zellige, typiques de l’artisanat marocain, et ce, d'autant que le Mechouar de Tlemcen, ville connue pour son architecture maroco-andalouse, a été réalisé, puis restauré, par des artisans marocains.
Un cas patent de pillage culturel qui n’a pas manqué de faire réagir le ministère de la Culture marocain, lequel a mandaté Me Mourad Elajouti pour envoyer une lettre de mise en demeure à l’équipementier sportif, afin d'entamer une procédure judiciaire.
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Après des discussions constructives entre Adidas et le ministère marocain de la Culture, l’équipementier a publié un communiqué dans lequel celui-ci affirme être «en mesure de confirmer un accord juridique positif par rapport à la récente affaire des maillots de football».
Adidas a admis que «le design s’inspirait effectivement du motif des mosaïques de Zellige», et affirme n’avoir «à aucun moment l’intention d’offenser qui que ce soit ».
Dans ce même communiqué, Adidas dit tenir «à exprimer [son] profond respect pour le peuple et les artisans du Maroc et [déclare] regrett[er] la controverse entourant cette affaire» et par ailleurs s’opposer «à tout acte qui porte atteinte à l’intégrité culturelle et à l’héritage historique des personnes et des nations dans le monde».
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Me Mourad Elajourti, avocat du ministère de la Culture a déclaré, suite à ce communiqué de l’équipementier sportif, que «cette affaire a mis en exergue l’importance de défendre notre patrimoine culturel et le savoir-faire ancestral de l’artisanat marocain qui témoigne de la juste mesure de l’ancrage historique de la civilisation marocaine».
Et d’estimer que «le Maroc se place désormais comme un acteur majeur de la protection du patrimoine culturel immatériel dans la région face aux tentatives d’appropriation culturelle».