L'information a d'abord été partagée sur Facebook par son agent, El Tohamy Hany, avant de se propager dans les médias et les réseaux sociaux en Egypte. Jamil Rateb, de ceux qui ont fait les beaux jours du cinéma égyptien, n'est plus.
Jamil Rateb est décédé ce mercredi 19 septembre au Caire à l'âge de 92 ans, après une lutte acharnée contre la maladie. Hospitalisé à Paris depuis juillet, il a préféré rendre l'âme chez lui.
Tout en précisant que les funérailles du défunt acteur et comédien auront lieu après la prière d'Al Dohr, à la mi-journée, dans la mosquée de l'université Al Azhar, Hany a informé amis et fans que Jamil Rateb ne souhaitait pas d'obsèques.
Né en 1926 au Caire, de père français et de mère égyptienne, Jamil Rateb a étudié le droit, ce qui ne l'a guère empêché, dès son plus jeune âge, de se lancer dans le cinéma et la télévision. Il a fait sa première apparition dans Ana Al-Sharq (Je suis l'Orient), mais c'est avec Assoud Ila Al Hawiya (La remontée vers le déclin) qu'il brille. Nous sommes en 1978: c'est l'année où il obtient son premier prix en Egypte (meilleur second rôle). Un prix qui lui a été remis par l'ancien président égyptien, Anouar Al Sadate.
Lire aussi : Festival de Saïdia "Cinéma sans frontières": le film égyptien "Al Asleyeen" remporte le Grand Prix
Une étoile est née et depuis, Jamil Rateb multiplie les rôles dans le cinéma comme à la télévision, mais aussi sur les planches. La voix grave, le regard fixe, la tenue impeccable, il s'arrangeait toujours pour dégager une élégance rarement égalée dans les rôles qu'il jouait, doublée d'une discrétion absolue sur sa vie privée.
Un de ses derniers grands rôles aura été dans Omar Al Mokhtar de Mahmoud Mustapha El Akkad. En 2005, le Festival international du film du Caire lui a décerné un prix couronnant l'ensemble de sa carrière. Une distinction identique lui a été remise en 2016 par le Festival national du cinéma égyptien.