L’ancien ministre socialiste de la Culture en France et actuel président de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, a mis en exergue le rôle joué par le roi Mohammed VI pour assurer la réussite de l’exposition «Le Maroc à l’IMA». «Le roi Mohammed VI nous a offert un soutien moral et matériel pour concrétiser cet événement dans les règles de l’art», a affirmé le président de l’IMA dans un entretien accordé au quotidien Al Akhbar qui rapporte sa déclaration dans son édition de ce vendredi 1er janvier 2016. Dans cette interview, le président de l’IMA aborde sa politique d’innovation et d’invention depuis qu’il a pris les commandes de cette institution. «Je pense que l’IMA s’est bien positionné et s’est bien distingué dans le paysage culturel parisien à côté d’autres institutions culturelles, comme le centre de Georges-Pompidou, le musée du quai Branly ou encore le musée d'Orsay ou même Le Louvre», a-t-il affirmé.
S’agissant des expositions ayant drainé un nombreux public, Jack Lang a cité les expositions majeures concomitantes «Il était une fois l’Orient Express» et «Hajj, le pèlerinage à la Mecque». Ces deux événements, a-t-il dit, ont permis aux jeunes et moins jeunes de retrouver le chemin de l’IMA. «Plus de 150 historiens ont pris part à cinquante tables rondes organisées en marge de ces deux évènements, en plus de signatures de livres», a-t-il indiqué, avant d’annoncer que la prochaine édition, prévue en mai 2016, accueillera plus de 160 historiens du monde arabe et de l’Europe.
En ce qui concerne le financement de l’IMA, son président a affirmé que seule la France contribuait aujourd’hui au budget de l’institution avec une enveloppe de 13 millions d’euros. Dans le temps, «les pays arabes subventionnaient annuellement l’IMA, mais cette subvention a été annulée», a-t-il dévoilé, en soulignant qu’il se penchait sur cette problématique pour mettre en place un nouvel organigramme destiné à donner un nouvel élan à l’IMA. «Ce qui est hallucinant, c' est que les concepts de culture, de science, d’intelligence (…) ont cédé la place à ceux de rendement, de déficit, de dette dans les discours», a regretté Jack Lang.