«Imkoussa», premier téléfilm de Latefa Ahrrare, diffusé sur la chaîne Tamazight TV

L'affiche de «Imkoussa» (les héritiers), premier téléfilm de l’actrice et réalisatrice marocaine, Latefa Ahrrare.

L'affiche de «Imkoussa» (les héritiers), premier téléfilm de l’actrice et réalisatrice marocaine, Latefa Ahrrare. . DR

Le 03/05/2022 à 16h33

Vidéo«Imkoussa» («Les héritiers») est le premier téléfilm de l’actrice et réalisatrice marocaine, Latefa Ahrrare. Diffusé pour la première fois, le 19 avril dernier sur la chaîne Tamazight TV, cette fiction aborde la problématique de l’héritage et l’importance des liens familiaux.

Imkoussa (les héritiers) est le premier téléfilm réalisé par la très réputée actrice marocaine Latefa Ahrrare. Pendant 90 minutes, cette fiction traite du sujet de l’héritage, des modalités de partage au sein de la descendance et de l'importance des liens de parenté, et cela à travers l’histoire d’une famille.

«C’est une nouvelle expérience pour moi dans l’univers de la fiction. Après plusieurs expériences dans la mise en scène de pièces de théâtre et dans la réalisation de films documentaires, j’ai décidé de réaliser mon premier téléfilm Imkoussa, interprété en langue amazigh, et sous-titré en darija, en hommage à mes origines amazighes et à ma région natale», explique Latefa Ahrrare, dans une déclaration pour Le360.

En effet, l’histoire d’Imkoussa se déroule dans un village de la région où vit le riche sexagénaire Haj Abdelkader avec sa femme, Aïcha, qu’il a épousée après le décès de sa première femme. Cette dernière ayant laissé deux enfants, Lahcen et Halima, Aïcha s'est consacrée à les élever. Plus tard, Lahcen épouse Rqia et Halima se marie avec son cousin Omar, orphelin et élevé par son oncle Abdelkader. Toutefois, quand Abdelkader tombe malade, Rqia insiste pour que son mari force son père à lui léguer tous ses biens avant sa mort. S'en suivront de nombreux conflits familiaux pour l'héritage.

Financé à hauteur d’un million de dirhams, Imkoussa est produit par la chaîne Tamazight, propriété de la SNRT, avec la production exécutive du réalisateur, Mohammed Kaghat NGP, sur un scénario de Sidi Mouh Chakiri.

Au menu, des artistes et comédiens talentueux, connus sur la scène, tels que Said Amel, Rajae Kharmaz, Said Darif, Abdelouahed Hajjaoui, Hiba Haddou, Hajar Doha, Nisrine Mechat, Khalid Arouch, ainsi que des jeunes de la région d’Ifrane, d'Azrou et de Zaouiya Sidi Abdesslam où s’est déroulé le tournage.

«Nous avons fait appel à des acteurs talentueux qui parlent amazigh, pour justement assurer cette fluidité du langage tout au long du film, et garantir le meilleur rendu possible. Nous avons choisi de tourner dans le Moyen Atlas, notamment à Mrirt, Khénifra, Azrou, Ifrane Zaouite et Sidi Abdeslam (principal plateau de tournage), pour mettre en exergue les beautés dont regorge cette région du Royaume, et pour toujours rendre hommage à mes origines amazighes», fait savoir l’actrice.

Imkoussa a été projeté pour la première fois le 19 avril 2022 sur la cette même chaîne Tamazight, et sera prochainement diffusé sur YouTube. En outre, éveiller le sens de la réflexion, susciter le débat, conscientiser les esprits et changer les mentalités, c’est ce vers quoi Latefa Ahrrare.

«Chaque œuvre créatrice porte un message. A travers ce téléfilm, je cherche surtout à mettre l’accent sur les relations de famille. Que ce soit avec les parents, entre frères et sœurs, ou entre époux, la question de l’héritage ne doit jamais être une raison plausible qui va mener à l’effondrement de la famille. Le matériel est éphémère, c’est l’immatériel qui perdure à jamais, et par là, je parle de l’amour de la famille», conclut la comédienne.

Latefa Ahrrare, actrice marocaine née à Meknès en 1971, d'une famille d'origine berbère de la ville d'Immouzer Marmoucha, est une artiste pluridisciplinaire. Elle a mis en scène plusieurs pièces théâtrales et joue au cinéma et pour la télévision.

Elle a entamé sa carrière à la télévision avec Bent Lafchouch (Fille gâtée) de Abdelatif Ayachi en 1990. Puis, elle a rejoint l'ISADAC (Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle) où elle a obtenu son diplôme en 1995 en interprétation et mise en scène. A son actif, de nombreuses participations au théâtre, à la télévision et au cinéma. Ce qui lui a valu de multiples récompenses pour ses interprétations.

Par Yousra Adli
Le 03/05/2022 à 16h33