Un hommage au nouvelliste Driss El Khouri, organisé jeudi à rabat par le journal Al Mounaataf, a été marqué par des témoignages décrivant un "écrivain exceptionnel" qui s'est distingué dans la vie et dans le récit. Le critique et président de l'Union des écrivains du Maroc, Abderrahim El Allam, a estimé que l'expérience d'écriture d'El Khouri construit "un monde spacieux à tous nos rêves", doté d'une ironie descriptive et créative, provenant d'une expérience riche et d'une observation profonde des conditions sociales et humaines.
Lors de cette rencontre animée par le journaliste Abdelaziz Benabbou, le poète Hassan Najmi a décrit Driss El Khouri comme "l'une des voix les plus créatives dans l'histoire du récit marocain", aux côtés de ses amis les défunts Mohamed Zefzaf et Mohamed Choukri. "Il écrit des textes qui nous ressemblent, qui ressemblent au Maroc à travers sa profondeur historique, l'impulsion de sa communauté et son expérience civile", a-t-il estimé.
Le fils de Derb Ghallef est aussi un journaliste d'opinion distingué et un chroniqueur à la critique acerbe qui, très souvent, transforme la matière de ses articles en des textes de nouvelles, transgressant avec brio les frontières entre les genres journalistique et littéraire, a-t-il ajouté. Le rédacteur en chef et directeur de publication du journal Al Mounaataf, Omar Al Hassani, a organisé cette initiative pour honorer la créativité et le rendement artistique et littéraire au Maroc, considérés comme un levier pour consolider les valeurs de la modernité et lutter contre l'ignorance dans le pays. Né à Casablanca en 1939, Driss El Khouri est notamment l'auteur de "Les jours et les nuits", "Les débuts" et "La cité de terre".