Le Musée Yves Saint Laurent (MYSL) de Marrakech rouvrira ses portes à partir du 4 mars pour accueillir jusqu’au 28 janvier 2024 deux nouvelles expositions. La première, intitulée «Yves Saint Laurent: traits portrait», est conçue par Olivier Saillard et Gaël Mamine, qui explorent le riche corpus d’œuvres graphiques préparatoires du défunt couturier.
Tous deux entretiennent des liens étroits avec les créations d’Yves Saint Laurent. Saillard fut le commissaire de l’importante exposition «Yves Saint Laurent 1971: la collection du scandale», organisée au MYSL de Paris en 2015. Mamine a été responsable des collections et des textiles à la Fondation Pierre Bergé–Yves Saint Laurent et a largement contribué à la rétrospective «Yves Saint Laurent» organisée en 2008 au Musée des beaux-arts de Montréal.
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«Alors que nous explorons plus à fond le vaste répertoire de créations laissé par Yves Saint Laurent, il apparaît essentiel d’analyser la genèse de ses collections à la lumière de ses nombreux dessins et croquis préparatoires, aujourd’hui conservés à la Fondation Pierre Bergé–Yves Saint Laurent à Paris», annoncent les organisateurs dans un communiqué.
C’est parmi les plus de 60.000 croquis et dessins conservés par la Fondation que la vision de la mode propre à ce grand couturier français peut être appréhendée de la façon la plus directe qui soit. Dans nombre de ces dessins, même le type de tissu envisagé pour tel ou tel modèle est suggéré de manière implicite: la légèreté de la mousseline, le chatoiement de la soie, la trame épaisse du tweed et la somptuosité du velours sont évoqués par de simples traits tracés au crayon 2B.
«En regardant ces dessins d’une force incroyable qui allaient être miraculeusement transformés en créations mythiques par les ateliers parisiens de la maison Yves Saint Laurent, il est extrêmement émouvant de penser qu’un grand nombre d’entre eux ont été réalisés au cours des séjours que le couturier effectuait deux fois par an dans sa chère ville de Marrakech. Il apparaît donc approprié, lorsqu’on se plonge dans cet extraordinaire fonds de dessins et de croquis, que ces illustrations soient présentées pour la première fois ici, au Maroc: c’est ainsi que l’on forme, à partir d’un trait, un cercle complet», poursuit le communiqué.
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L’autre exposition temporaire, «Cy Twombly, Maroc-1952-1953», au MYSL du 4 mars au 2 juillet 2023, est quant à elle dédiée à l’un des plus grands artistes de la seconde moitié du XXe siècle. Sous le commissariat de Nicola Del Roscio, cette exposition a été organisée en collaboration avec la Cy Twombly Foundation et la Fondazione Nicola Del Roscio.
L’influent artiste américain disparu en 2011, dont la fascination pour le monde de l’antiquité classique est connue, était tout aussi intrigué par les cultures des tribus amazighes du Maroc. Au cours d’un voyage de découverte à l’hiver 1952 et au printemps 1953, le jeune artiste américain a parcouru le Royaume en compagnie de Robert Rauschenberg, peintre comme lui.
Ensemble, ils ont exploré non seulement les villes les plus fréquemment visitées, comme Tanger, Casablanca et Marrakech, mais aussi les vestiges relativement méconnus de sites amazighs à Tiznit et de l’antiquité classique à Volubilis.