Cinéma et audiovisuel: pourquoi il faut miser davantage sur les coproductions

Chiraz El Fassi, déléguée générale Wallonie-Bruxelles au Maroc, et Neila Tazi, présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives.

Le 25/01/2024 à 13h36

VidéoUne rencontre axée sur la co-production dans le cinéma et l’audiovisuel a été organisée hier, mercredi 24 octobre 2024 à Casablanca, par la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC) en collaboration avec la délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc.

Des acteurs clés du monde du cinéma et de l’audiovisuel se sont réunis hier, mercredi 24 janvier, au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Casablanca, à l’initiative de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC) et de la délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc, pour discuter de la coproduction dans le cinéma et l’audiovisuel.

S’exprimant à cette occasion, Neila Tazi, présidente de la FICC, a rappelé les conclusions d’une étude réalisée en 2021, en partenariat avec la délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc, qui s’est focalisée sur 4 filières du secteur des industries culturelles et créatives, à savoir l’édition, les arts de scène, les musiques actuelles et l’audiovisuel.

«Cette étude a mis en avant un ensemble d’actions à mettre en place pour soutenir le secteur dans sa progression. Bien entendu, la pandémie de la Covid-19 a constitué un obstacle. Cependant, à l’heure actuelle, nous assistons à une séquence particulièrement intéressante. Cela s’explique en grande partie par une volonté politique forte, incarnée par un gouvernement et un ministre jeune et réceptif aux réformes essentielles dont ce secteur a besoin. Nous sommes résolus à mettre en place toutes les réformes nécessaires pour favoriser la structuration et, avant tout, la mise en avant des industries culturelles et créatives», a-t-elle noté.

De son côté, Chiraz El Fassi, déléguée générale Wallonie-Bruxelles au Maroc, a partagé l’expérience belge francophone en matière de mécénat et de financement culturel. Elle a expliqué que l’objectif de cette rencontre était de présenter les lois permettant de financer la culture en Wallonie et à Bruxelles, tout en soulignant les succès des coproductions dans le domaine culturel.

La mutualisation des ressources, tant financières que créatives, a été également au cœur des discussions, avec un accent particulier sur le soutien que la Wallonie-Bruxelles peut apporter au Maroc, que ce soit sur le plan législatif, administratif ou privé. Chiraz El Fassi s’est également félicitée de la collaboration fructueuse entre les deux pays, qui date d’environ 25 ans, appelant à poursuivre cette dynamique des échanges et des projets conjoints.

Le président par intérim du Centre cinématographique marocain (CCM), Abdelaziz El Bouzdaini, a présenté un aperçu général sur la coproduction cinématographique et audiovisuelle entre le Maroc et la Wallonie, signalant l’importance de cette forme de collaboration dans le dynamisme du secteur cinématographique.

Des films nés d’une coproduction

Zakia Tahiri, vice-présidente de la FICC en charge de la filière cinéma, a, de son côté, mis en avant l’importance de cette journée de travail dédiée à la coproduction dans le cinéma et la télévision. Elle a souligné que cette collaboration avait déjà donné naissance à plusieurs films remarquables qui ont été distingués dans des festivals prestigieux, tels que «Le Bleu du Caftan», de Maryam Touzani, «Les meutes», de Kamal Lazrak et «Déserts», de Faouzi Bensaïdi.

À noter qu’une deuxième rencontre est programmée, ce jeudi 25 janvier au siège de la CGEM, par la FICC et la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc, pour aborder davantage les enjeux, les modalités et les perspectives du financement de la culture.

Par Hajar Kharroubi et Said Bouchrit
Le 25/01/2024 à 13h36