Le film documentaire sur la vie de l’écrivain Mohammed Choukri n’est pas censuré à Nador. «Choukri un homme sincère» sera projeté comme prévu ce vendredi 6 mai au festival du cinéma méditerranéen à 15heures. Il y a deux semaines, avant le démarrage de l’événement qui a été inauguré ce lundi 2 mai, le réalisateur Driss Ddeiback avait créé la polémique.
A l’origine: un mécontentement. «Le réalisateur voulait qu’on change l’horaire de projection et qu’au lieu de 15 heures, on le programme à 18 heures. Nous ne pouvions pas réaliser son souhait puisque le planning était déjà bouclé», confie le chargé de communication du festival à Le360.
Contrarié, Driss Ddeibaick crie au scandale, déclare que son film a été censuré pour du contenu sensible et veut retirer son documentaire du festival. Abdesslam Boutayeb le directeur du festival dément cette version des faits. «Le film n’a pas été censuré. C’est le réalisateur qui a souhaité le retirer, mais il ne peut pas le faire car dans le règlement, il est interdit de retirer un film à quelques jours du festival».
Dans des propos relayés par les médias, le réalisateur qui vit à Mellila a déclaré que son film «a été censuré car il aborde des thèmes délicats susceptibles de blesser des sensibilités, surtout celles des intégristes religieux et d’autres spectateurs conservateurs».
«Ce n’est pas vrai. Et pour preuve, sur le site web du festival, le film n’a pas été retiré de la programmation», précise le chargé de communication.
Qu’est ce qui a poussé le réalisateur alors à créer toute cette polémique? Selon une source souhaitant garder l’anonymat, ce n’était qu’une tactique pour influencer le jury.