Casablanca: un (demi) tour à vélo à la découverte des fresques murales dans la capitale du street art en Afrique

Les participants du Street art tour à vélo devant des fresques au campus France Casablanca. (A.Gadrouz/Le360)

Le 30/06/2024 à 20h12

VidéoMême durant les dimanches matins où la météo est au départ capricieuse comme ce 30 juin, l’association Alouane Bladi et l’Institut français de Casablanca, conjuguent leurs efforts pour apporter de la couleur dans la journée des cyclistes venus prendre part à l’évènement «Street art tour à vélo». Un événement culturel emblématique qui promet une immersion fascinante dans les ruelles animées de Casablanca.

L’association Alouane Bladi, avec son président Thamud Mellouk, a imaginé ce dimanche 30 juin un parcours artistique beau et délassant, qui traverse, à l’occasion de ce 75ème Street art tour à vélo, certains des quartiers les plus pittoresques de Casablanca. Mais avant, au top départ, les participants ont été initiés au graffiti lors d’une présentation pédagogique de cet art de plus en plus en vogue auprès des jeunes artistes urbains marocains, éveillant leur curiosité avant même le premier coup de pédale. Tant mieux!

Le périple prévu s’étend sur 17 kilomètres, offrant aux cyclistes non seulement une séance d’exercice matinale, mais aussi une plongée enrichissante dans l’histoire des fresques murales de la ville, que les participants croisent parfois au quotidien sur leur chemin. Chaque œuvre devient ainsi le point de départ d’une exploration culturelle, révélant les récits et les émotions qui se cachent derrière les murs de la métropole, faisant oublier aux participants l’effort réalisé.

«Nous avons constaté lors des journées du patrimoine que les passants s’interrogeaient souvent sur les histoires gravées sur les murs. C’est ce qui a inspiré cet événement, digne de la capitale du street art en Afrique», explique Thamud Mellouk, soulignant ainsi l’importance de la connexion entre l’art urbain et la communauté locale.

L’événement vise également à «promouvoir les mobilités douces dans une ville aussi effervescente que Casablanca», comme le souligne Lise Marie Lhommedet, responsable culture à l’Institut français. Malgré les défis que pose la mégalopole, cette initiative prouve que la mobilité durable peut trouver sa place au cœur de l’urbanisme moderne.

Lise Marie n’aurait cru mieux dire en parlant de défis à Casablanca. Alors que le groupe avançait joyeusement, échangeant impressions et commentaires sur les fresques rencontrées, l’aventure artistique a été brièvement interrompue par un imprévu. De la pluie vous penserez? Plutôt un voleur, profitant de l’effervescence du groupe, et qui avait tenté sa chance, s’envolant avec le téléphone portable du guide.

Malheureusement pour lui, et heureusement pour nos cyclistes, il n’a pas eu le temps d’aller plus loin que le bout de son nez, que la police est très vite intervenue, récupérant le téléphone en question grâce à sa localisation et retrouvant par l’occasion en sa possession une cueillette de trois autres téléphones! Cette mésaventure, loin de ternir l’événement, a ajouté une anecdote à raconter.

Certes, le tour qui devait durer 3 heures et demi, en passant par Palmiers, Biranzaran, Roudani, El Hank jusqu’au skatepark de la corniche, a été écourté mais cette péripétie n’a rien changé dans l’enthousiasme des participants qui sont prêts à revenir pour le prochain tour qui sera bientôt reprogrammé selon les organisateurs.

À noter que les prix sont de 80 dirhams pour adultes et 60 pour enfants, et que tous les profits vont à l’association pour continuer à créer de belles fresques et faire de la ville blanche, une ville haute en couleurs.

Par Ryme Bousfiha et Adil Gadrouz
Le 30/06/2024 à 20h12