Jamais les politiques d’Afrique et du monde arabe n’ont su nous unir.
Et nous faire rêver.
D’aucuns sont trop pris dans la gestion de leurs casemates.
Et d’autres trop empêtrés dans l’inventaire de leurs petites épiceries.
Beaucoup croient hélas que le monde commence et finit sous le toit de leur boutique.
Il manque à nombre d’entre eux ce je-ne-sais-quoi qui fait du politique le visionnaire qu’il doit être.
Ils ne savent pas qui nous sommes et ils ne connaissent pas les grandes attentes d’un peuple.
Ce ne sont pas des politiques dans le vrai sens du terme.
Ils n’ont jamais su dessiner, ni avec leurs mains ni avec leur cœur, un horizon commun.
Des joueurs talentueux et généreux ont relevé le défi.
Ils nous ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Et offert au monde la plus belle image de ce que nous sommes.
Ils ont brossé le visage d’un Maroc généreux et fraternel, qui sait aimer les autres autant que les siens.
Sur une pelouse verte.
Le monde a vibré.
Le monde a été arabe et uni.
Le monde a été un arc-en-ciel de fraternité.
Le monde a eu l’élégance de onze joueurs légers, libres et talentueux.
Le monde était fier et sans arrogance.
Il était dans le partage et le cœur.
Les Lions ont désigné un chemin...
Ils nous ont fait franchir un seuil...
Aux politiques d’être dignes de cette œuvre.
Ils peuvent reprendre la balle au bond et signer une belle œuvre.
Ils peuvent nous donner de la force.
Ils peuvent nous donner de l’espoir et le désir d’aimer le monde.
Qu’y a t-il de plus beau, de plus grand et de plus fort que l’unité?
Les Lions l’ont fait, les politiques peuvent le faire.
Le sport a rejoint ce que nous portons de plus noble en nous et célébré le meilleur de nous-mêmes.
Les valeurs du sport n’ont jamais eu autant de sens.
Merci aux Lions.
Merci à ces hommes d’être à la hauteur de ce que nous rêvons d’être.