Mustapha Sehimi

La chronique de Mustapha Sehimi

Mustapha Sehimi est un auteur et universitaire marocain. Professeur de droit et politologue, il a fait ses études de Sciences Politiques en France (licence en droit à Paris I| 3ème cycle de la FNSP)| et au Maroc (docteur d'Etat en droit à Rabat). Il est l’un des observateurs et des analystes les plus avertis de la scène politique au Maroc et des enjeux régionaux.

La géopolitique des câbles sous-marins
Assurant la quasi-totalité des connexions Internet mondiales, les câbles sous-marins façonnent l’accès à l’information et représentent par-là un enjeu géopolitique majeur. Leur contrôle par un petit nombre de grandes entreprises pose la question de la neutralité du Net et surtout celle du rôle des États dans la gestion des télécommunications.
Retraites: le gouvernement dos au mur
Le gouvernement annonce enfin qu’il va s’atteler à la réforme des caisses de retraite. Il était temps! Faut-il rappeler qu’il n’y a eu aucune avancée dans ce dossier depuis la formation de ce cabinet en octobre 2021?
L’année 2025, le monde au bord du précipice?
En 2024, le monde fait face à une accumulation de crises globales, entre guerres, tensions écologiques et incompréhension croissante entre puissances. La polarisation s’intensifie, alimentée par des populismes identitaires, et la multipolarité mondiale s’accompagne d’une instabilité accrue, avec un recul des mécanismes de médiation. Alors que les conflits s’enchaînent, la nécessité d’une nouvelle grammaire des relations internationales devient urgente.
Gouvernance et conflit d’intérêts: de la nécessité d’une loi
La vie politique se polarise et se cristallise même sur les conditions d’attribution du marché relatif à la future station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca à une société du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Question politique. Éthique aussi.
Peine de mort: le Maroc vote pour un moratoire universel
Le Maroc a voté pour un moratoire universel sur la peine de mort, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le 15 décembre courant. Un vote qui reflète la réalité nationale: la peine capitale reste dans la législation marocaine, mais elle sera l’objet d’un moratoire. Une «troisième voie» entre le maintien et l’abolition, tant le sujet divise la société marocaine pour des raisons morales, culturelles ou religieuses.
La chute de Bachar al-Assad accentue l’isolement de l’Algérie
Si le changement de régime à Damas pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations avec Rabat, la chute de Bachar al-Assad consacre plutôt l’isolement stratégique d’Alger et sa perte de toute capacité d’influence au Moyen-Orient. Quant au mouvement séparatiste, qui a longtemps bénéficié du soutien de la Syrie, il perd un allié important.
Quand l’IRES dissèque le positionnement global du Maroc à l’international
La 12ème édition du «Tableau de bord stratégique», récemment publiée par l’Institut royal des études stratégiques (IRES), est un document précieux, qui examine le positionnement du Maroc à l’international dans les domaines économique, social, culturel, environnemental et politique. Que faut-il retenir de sa lecture?
Plaidoyer pour un parquet national financier
Le chantier de réforme de la justice devrait inclure la création d’un parquet national financier. Dans une économie de plus en plus mondialisée et dématérialisée, il devient impérieux d’actualiser l’arsenal juridique pour pouvoir lutter efficacement contre la grande délinquance économique et financière.
L’ère de la communication… sans contact
Dans nos sociétés, la conversation était depuis toujours la matrice de la sociabilité. Depuis une bonne vingtaine d’années, avec l’apparition des smartphones, c’est une vague de fond qui ébranle le lien social. Il n’est plus désormais un outil, mais une source et un vecteur indispensable de la relation à l’environnement et aux autres. C’est le temps de la communication, plutôt que de la conversation.
La Marche verte: l’épopée
La Marche verte? Un acte de foi d’un Roi et d’un peuple. Les marcheurs ont cru en leur mission, assurés du succès. Le peuple s’est levé comme un seul homme.