Footix marocain

C’est peut-être paradoxal, mais sur le plan individuel, le vrai vainqueur de ce Mondial des clubs pourrait bien s’appeler Lamine Yamal, qui n’y a pourtant pas pris part.

Qu’est-ce qu’il devrait faire de plus, notre Achraf Hakimi, pour gagner le Ballon d’or?

Sur le papier, l’opposition paraissait déséquilibrée. Mais ceux qui suivent de près cette Botola ne seront pas surpris par la victoire de l’OCS.

Même en fixant six ou sept joueurs en défense, le Wydad aurait pris des valises. Un City ou une Juventus en mode finish, sans calcul, auraient arrosé le pauvre Benabid d’une pluie de buts.

Dans cette Coupe du monde des clubs qui a démarré sur les chapeaux de roue, et où les favoris répondent déjà présent, le Wydad n’aura rien à perdre face à son premier adversaire. Qu’on se le dise!

Face au Bénin, Walid Regragui doit tester de nouvelles animations offensives, donner du temps de jeu aux derniers appelés… Et faire souffler Hakimi!

Rarement le rôle d’un entraineur n’a été aussi prépondérant dans la conquête d’un titre majeur, qu’avec Luis Enrique, qui a inventé le football mobile, avec des joueurs en rotation/permutation et aux fonctions multitâches.

Non, les finales de la Ligue des Champions et de la Coupe de la CAF ne rendent pas service au football africain. Le format en deux manches et la règle du but inscrit à l’extérieur poussent au calcul et tuent le jeu.

Le gardien de but dont la vie a basculé en 1994 n’a pas changé. Il parle toujours à la 3ème personne, ne concède aucune autocritique. Il n’a rien oublié et nous non plus, hélas.