Bernard Lugan

La chronique de Bernard Lugan

Bernard Lugan est un historien français, né à Meknès au Maroc. Auteur de plusieurs ouvrages| dédiés principalement au continent africain| il est considéré comme l’un des africanistes les plus réputés et a enseigné à cet égard l’histoire de l’Afrique dans plusieurs universités et écoles. Il a reçu en 1988 le prix Louis-Marin de l’Académie française pour son livre Huguenots et Français| ils ont fait l'Afrique du Sud.

Le naufrage alimentaire de l’Algérie
En réalité, l’Algérie consacre aujourd’hui plus du quart de ses recettes en hydrocarbures, ses seules recettes, à l’importation de produits alimentaires de base dont elle était pourtant exportatrice avant 1962.
La question du Sahara dit «Occidental» ou «l’escroquerie du siècle»
Comment en effet ne pas parler d’«escroquerie» en analysant ce conflit, dernier avatar de la période de la Guerre froide, qui fut créé à l’époque par l’Algérie, soutenue par le bloc communiste, afin de déstabiliser la région et tenter d’affaiblir le Maroc?
La «jacobinisation» de l’Algérie
Le régime civil républicain succéda donc au régime militaire. Son jacobinisme, le mépris qu’il afficha pour les populations indigènes et son laïcisme, qui fit passer ses représentants pour des mécréants aux yeux des musulmans, exercèrent des ravages et provoquèrent un traumatisme que l’Algérie française ne surmonta jamais.
Napoléon III et l’Algérie
Napoléon III pensa à doter d’Algérie d’une Constitution qui aurait conduit à la création d’un État algérien lié à la France par l’union à travers sa personne, comme l’Autriche-Hongrie et la Grande-Bretagne et le Canada.
L’échec de la tentative d’alliance entre le Maroc de Moulay Ismaïl et la France de Louis XIV
Au-delà des légendes, la volonté de rapprochement entre le roi «Très Chrétien» et le «Commandeur des Croyants» est connue par une correspondance relativement abondante et par des projets de traités. Si Louis XIV et Moulay Ismaïl ne parvinrent pas à conclure une alliance, ce fut donc d’abord en raison de la course salétine.
La farce électorale algérienne
Dans les années qui viennent, l’Algérie, qui se trouvera au pied du mur, va devoir procéder à des choix économiquement vitaux, mais politiquement explosifs. Et comme l’heure de vérité ne pourra pas être éternellement repoussée, la dernière farce électorale pourrait bien ressembler à un des derniers clous plantés dans le cercueil du «Système».
Algérie: la «République populaire des Moudjahidine» et ses chiffres qui interrogent
Les vrais maquisards, ceux de l’intérieur, ceux qui ont effectivement lutté contre l’armée française, sont indignés. En plus de s’être fait voler l’indépendance par l’armée des frontières, voilà qu’ils doivent supporter d’être assimilés aux imposteurs prébendiers porteurs, tout comme eux, de la carte de moudjahidine.
Algérie: la «République populaire des Moudjahidine» entre le réel et l’imaginaire
En Algérie, plus les années passent, et plus le nombre des «anciens combattants» augmente. La question se pose donc de savoir si les moudjahidine algériens sont immortels.
«Ne pas algérianiser le Maroc»
L’Algérie fut assimilée à la France métropolitaine, dont elle constitua trois départements. Différente fut la politique suivie au Maroc par Hubert Lyautey. Respectueux des institutions et des autorités marocaines, il se qualifiait même de «premier serviteur du Sultan».
Algérie: berbérisme contre arabisme
Durant toute la guerre d’Algérie, et même quand ils étaient d’origine kabyle, les dirigeants arabophones du FLN, firent tout pour marginaliser les chefs kabyles, allant jusqu’à liquider les plus gênants d’entre eux, comme Abane Ramdane ou Amirouche Aït Hamouda, et isolant les autres, comme Krim Belkacem ou Hocine Aït Ahmed.