Bernard Lugan

La chronique de Bernard Lugan

Bernard Lugan est un historien français, né à Meknès au Maroc. Auteur de plusieurs ouvrages| dédiés principalement au continent africain| il est considéré comme l’un des africanistes les plus réputés et a enseigné à cet égard l’histoire de l’Afrique dans plusieurs universités et écoles. Il a reçu en 1988 le prix Louis-Marin de l’Académie française pour son livre Huguenots et Français| ils ont fait l'Afrique du Sud.

Le «Système» algérien interdit toute remise en cause de la fausse histoire écrite par les profiteurs de l’indépendance
En Algérie, il est impossible de réviser une histoire devenue dogme, et toute remise en question conduit directement à la case prison. D’où encore l’impossibilité d’écrire une histoire scientifique de l’Algérie. On comprend donc pourquoi le «travail de mémoire commun» si cher à Emmanuel Macron n’était qu’une farce aux yeux d’Alger.
Boualem Sansal, coupable d’avoir brisé le tabou historique algérien
Avant d’être colonisée par la France, l’Algérie n’existait pas et le Touat, le Tidikelt, le Gourara, Tindouf, Béchar et Tabelbala étaient dirigés par des caïds nommés par le sultan du Maroc. Or, la France arracha ces territoires au Maroc pour les donner à l’Algérie française, puis, en 1962, à l’Algérie algérienne, ce que les dirigeants d’Alger refusent d’admettre.
Boualem Sansal, embastillé pour avoir dit la vérité sur les amputations territoriales subies par le Maroc au profit de l’Algérie
Oui, Boualem Sansal a raison, car, avant la période coloniale, le Maroc était le cœur politique, religieux, économique et commercial de tout l’Ouest saharien. Au sud, le Maroc étendait son rayonnement au-delà du Tagant et contrôlait les pistes du Sahara occidental ainsi que ses principaux centres urbains et caravaniers.
Algérie: le Polisario, un État dans l’État?
Finalement, la seule question qui se pose est de savoir pourquoi l’État algérien accorde tant de privilèges exorbitants aux membres du Polisario. Pourquoi couvre-t-il les activités illicites d’une organisation qu’il porte à bout de bras?
Pourquoi le «Système» algérien adopte-t-il une posture guerrière?
Depuis quelques mois, l’Algérie a décidé et choisi de se placer dans une situation quasi pré-conflictuelle avec le Maroc. Face à une situation due aux pillages des ressources de l’État, à la gabegie et à l’incompétence, ceux qui dirigent le pays depuis 1962 sont politiquement et socialement acculés. Voilà pourquoi ils ont choisi la fuite en avant à travers des postures guerrières.
Inondations au Sahel et au Sahara, un phénomène cyclique
Le Sahel et le Sahara viennent de connaître et même de subir un très fort épisode pluvieux accompagné d’inondations. Les médias ont semblé découvrir le phénomène, alors qu’il s’agit d’un épisode cyclique bien décrit par les spécialistes du monde intertropical.
Le plan d’autonomie s’impose internationalement comme la solution au conflit du Sahara dit «occidental»
Les deux puissances coloniales, l’Espagne et la France, qui connaissent le mieux le dossier et savent pertinemment les amputations territoriales dont a fait l’objet le Maroc, ne reconnaissent qu’une seule solution au conflit factice du Sahara: l’autonomie.
Le naufrage alimentaire de l’Algérie
En réalité, l’Algérie consacre aujourd’hui plus du quart de ses recettes en hydrocarbures, ses seules recettes, à l’importation de produits alimentaires de base dont elle était pourtant exportatrice avant 1962.
La question du Sahara dit «Occidental» ou «l’escroquerie du siècle»
Comment en effet ne pas parler d’«escroquerie» en analysant ce conflit, dernier avatar de la période de la Guerre froide, qui fut créé à l’époque par l’Algérie, soutenue par le bloc communiste, afin de déstabiliser la région et tenter d’affaiblir le Maroc?
La «jacobinisation» de l’Algérie
Le régime civil républicain succéda donc au régime militaire. Son jacobinisme, le mépris qu’il afficha pour les populations indigènes et son laïcisme, qui fit passer ses représentants pour des mécréants aux yeux des musulmans, exercèrent des ravages et provoquèrent un traumatisme que l’Algérie française ne surmonta jamais.