Tourisme: la médina de Fès revit au rythme de la haute saison

Des touristes arpentent les ruelles animées de la médina de Fès, entre souks traditionnels, monuments historiques et maisons d’hôtes. (Y.Jaoual/Le360)

Le 18/10/2025 à 18h21

VidéoFès renoue avec son effervescence. Les ruelles s’animent à nouveau, les maisons d’hôtes font le plein et les visiteurs affluent des quatre coins du monde. Ce dynamisme retrouvé marque clairement le retour de la haute saison et réaffirme le pouvoir d’attraction de la capitale spirituelle du Royaume auprès des passionnés de culture et d’histoire.

La médina de Fès vit ces dernières semaines au rythme d’un afflux inédit de touristes. Avec l’arrivée de la haute saison, la cité millénaire retrouve toute sa vitalité et s’impose à nouveau parmi les destinations phares du Royaume.

Ses ruelles animées, ses souks colorés et ses monuments historiques attirent des visiteurs marocains et étrangers, redonnant vie à ce joyau classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le360 a constaté cette effervescence dans plusieurs lieux emblématiques -la place R’cif, Bab Boujloud, la médersa Bouanania ou encore le souk Attarine- où les visites se multiplient et les établissements touristiques affichent complet.

Des visiteurs émerveillés par l’authenticité de Fès

Parmi les nombreux touristes séduits par le charme de Fès, Débora, venue d’Amérique latine, confie son admiration: «Il est difficile de croire à quel point cette ville est ancienne et combien ses bâtiments historiques sont encore debout, magnifiques et pleins d’histoire».

Passionnée d’histoire, elle estime que Fès «mérite amplement sa place parmi les grandes destinations mondiales», soulignant son authenticité et son âme unique: «C’est une ville magique. J’espère que davantage de gens vont la visiter».

Un musée à ciel ouvert

Pour Mohamed Alami, guide touristique agréé, la médina de Fès est un véritable musée à ciel ouvert. «Depuis le début du mois d’octobre, la fréquentation s’est considérablement accrue, profitant à la fois des vacances européennes et de l’amélioration du climat», explique-t-il.

Chaque jour, il accompagne des groupes dans des circuits culturels reliant les principaux sites historiques: du Borj Nord à Bab Boujloud, en passant par Talaâ, Seffarine, la tannerie Chouara, la mosquée Al Quaraouiyine et le souk Attarine. Cette dynamique, estime-t-il, «devrait se renforcer avec les grands événements sportifs et culturels que le Maroc s’apprête à accueillir».

Des taux d’occupation records

Même son de cloche du côté des professionnels. Aziz Lebbar, propriétaire d’établissements hôteliers à Fès, confirme que la médina connaît «une reprise exceptionnelle». «Le taux d’occupation a atteint près de 90% en septembre et octobre, après une période difficile», souligne-t-il.

Selon lui, les mois de mars et d’avril sont également très prisés, preuve du retour de la confiance des visiteurs dans cette destination.

La clientèle, de plus en plus diversifiée, vient désormais des États-Unis, d’Amérique latine, du Portugal, de Nouvelle-Zélande, de Chine, du Mexique ou encore du Brésil.

Un essor porté par le tourisme spirituel et culturel

Fès attire tout au long de l’année un public en quête d’expériences spirituelles et soufies, notamment autour de la zaouïa de Sidi Ahmed Tijani, haut lieu de pèlerinage pour de nombreux fidèles venus d’Afrique.

L’attrait devrait s’intensifier avec la tenue prochaine de la 17ème édition du Festival de la musique soufie, événement majeur célébrant le dialogue entre les cultures et la spiritualité universelle.

Une manifestation qui conforte la position de Fès comme capitale vivante du patrimoine culturel et spirituel du Maroc, et qui confirme, plus que jamais, son retour sur la scène touristique mondiale.

Par Youssra Jaoual
Le 18/10/2025 à 18h21