C’est un secret de polichinelle : les ultras de l’AS FAR ne font pas dans la dentelle quand il s’agit d’exprimer leurs idées. Au sein des stades comme en dehors, ils font régner la loi, la leur. On en a eu la preuve lors du tristement célèbre jeudi 11 avril 2013, à l’occasion du match Raja de Casablanca-AS FAR au complexe Mohammed V. Où des actes de vandalisme ont été commis dans les artères et grands boulevards de la capitale économique, et où de nombreuses voitures et des commerces ont été saccagés et des gens sauvagement agressés. D’autres incidents non moins rédhibitoires ont suivi. Et, à chaque fois, les Black Army montent au créneau pour donner leur propre version des faits, allant souvent jusqu’à s’en prendre aux autorités, les accusant de tous les maux.
Les ultras de l’AS FAR reviennent aujourd’hui à la charge. Et c’est aux dirigeants de l’équipe militaire qu’ils s’en prennent. Farouchement. Sur leur page facebook, ils dénoncent la mauvaise posture dans laquelle se trouve leur équipe fanion. Ils appellent à un sit-in devant le siège du club pour protester contre cet état de fait: «la dangerosité du classement de l’équipe». Sur les réseaux sociaux, les commentaires abondent, mais sont tous révélateurs les uns que les autres. Ils reflètent l’ire des supporters de l’AS FAR. L’équipe est certes mal en point, comme l’attestent ses résultats et son classement, mais il est à craindre que cette mauvaise posture ne serve d’argument pour certains pseudo-supporters d’exercer leur violence.
Les ultras de l’AS FAR, Black Army, avaient déjà eu gain de cause en «chassant» l’ex-entraîneur de l’équipe, Rachid Taoussi. A qui le tour aujourd’hui ?, se demande-t-on. Tant il est vrai, s’interrogent, stupéfaits, de nombreux observateurs que le «pouvoir» de ces supporters est en passe de prendre de l’ampleur. Plusieurs «casseurs» pourtant reconnus coupables, sont souvent relaxés sans poursuites judiciaires. Il est à craindre qu'avec de tels comportements, l’on chemine vers l'anarchie.