Le Kawkab Marrakech est un club historique de la Botola. Double champion du Maroc, vainqueur à six reprises de la Coupe du Trône, il a même décroché la Coupe de la CAF en 1996. A la fin de la saison 2010-2011, lorsque le KACM est relégué en deuxième division, ce fut une désillusion pour toute une ville, passionnée de football. C’est alors qu’un homme s’est mis en tête de remonter un club fort dans la ville ocre. Fouad Ouarzazi, qui prend les rênes du KACM à l'époque, décide d’engager ses deniers personnels dans le club pour effacer le gros passif financier légué par les anciens dirigeants. Première décision: séparer le sportif de l’administratif. La direction technique est confiée à Hicham Dmii, le reste est géré par le président-actionnaire. Il ne restait plus qu’à trouver le moyen de motiver ses joueurs, selon Ouarzazi.
Apres une saison maîtrisée dans l’antichambre de la Botola, il fallait consolider son effectif pour les joutes de première division. Et dès les débuts en première ligue, le style hargneux et défensif du Kawkab fonctionne et voilà les Marrakchis qui s'installent en haut du tableau, finissant la saison à la quatrième place. Au lieu de s’emballer en effectuant des transferts onéreux sur des joueurs majeurs lors du mercato d’été, le président du Kawkab a choisi une autre stratégie.
Mais un club de football coûte cher. Surtout lorsque les sponsors règlent la note en milieu de saison. Si les collectivités locales aident le Kawkab, le financement provient essentiellement des comptes du président Ouarzazi. Le kawkab lui doit aujourd'hui plus de 2,7 millions de dirhams. Mais il a encore de la marge: Lors d’une saison, l’actionnaire d’un club peut avancer jusqu’à 5 millions de dirhams, une méthode qu’utilise l’homme fort du Kawkab pour «assurer un levier de confiance pour souder le groupe et remettre de l’ordre dans le club». L’argent peut servir à renforcer le club, revaloriser certains contrats… pour rester dans une dynamique positive comme l'explique Ouarzazi.