Dix ans que la sélection marocaine de football s’enfonce dans les abîmes de l’échec. La dernière note positive remonte à la CAN 2004, perdue face à une équipe tunisienne jouant devant son public. L'annonce de la nomination de Badou Zaki à la tête du Onze national, vendredi à Rabat, par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) fait la Une de la plupart des titres à paraître ce week-end. "Le peuple a fait revenir Badou Zaki à la tête des Lions de l’Atlas", croit savoir Al Massae. "Zaki s’est engagé à atteindre au moins la demi-finale de la CAN que le Maroc abritera en janvier 2015", rapporte de son côté Annass. Et d'ajouter que le contrat de 3 ans du nouveau coach prévoit également une indemnité mensuelle de 500.000 DH. Pour l’accompagner dans cette mission, Zaki sera entouré de quatre anciens internationaux à savoir Aziz Bouderbala, Mustapha Hadji, Said Chiba et Khalid Fouhami au poste d'entraîneur des gardiens.
Lekjaa assume, et après!
Al Akhbar ne manque pas de rappeler que Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, a clamé haut et fort être seul responsable de cette nomination, dont il se dit prêt à assumer toutes les conséquences. Mais la question n'est pas d'assumer quelque conséquence que ce soit, mais de prendre la bonne décision. Tout laisse à croire que la décision de nommer Badou Zaki à la tête des Lions ne repose pas sur des critères objectifs. Du moins à en juger par le parcours professionnel du coach national qui est décevant à plus d'un titre. En dix ans, Zaki a multiplié les échecs. Il a réussi à décrocher un seul titre, en l'occurence celui de la Coupe du Trône de 1998 avec le Wydad. Pour le poste de sélectionneur national, Zaki avait en face deux prétendants de haut niveau, en les personnes de Trapatoni et Advocaat. Autant dire que Lekjaa aura à assumer, entre autres conséquences en cas d'échec, l'étrange argument qu'il a donné pour justifier son choix: "Il est inacceptable que l'entraîneur de la sélection marocaine de football vive à Rome ou à Amsterdam". Des propos qui confirment que les jeux étaient déjà faits d'avance et que les deux grandes figures internationales de football avaient servi de trompe-l'oeil dans une grande illusion.