«Le sujet est soumis actuellement aux institutions officielles (Conseil de gouvernement, puis Parlement, Ndlr). C’est un sujet sensible avec des soubassements politiques», répond, pour commencer, le Dr Benhamza, que Le360 a interviewé à Oujda, où il est le président du conseil local des Ouléma. Cela dit, le théologien se prononce pour un débat élargi à tous. «Le débat est la meilleure façon de contrecarrer l’anarchie», affirme le Dr Benhamza.
Mais ce théologien émet une mise en garde quant à l’implication des Ouléma. Ou plutôt, plusieurs mises en garde. «On ne doit pas forcément se baser sur des avis qui ont été formulés dans d’autres contextes et qui ont été valables pour d’autres cas», estime le Dr Benhamza. En clair, et implicitement, il en appelle à faire jouer l’Ijtihad, ce précieux effort de compréhension et d’interprétation des textes sacrés (Coran, Hadiths, etc.).
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Notre interlocuteur appelle aussi les Ouléma à éviter de rallier tel camp contre un autre dans le débat actuel. «Les Ouléma ne doivent pas être une partie du problème», affirme-t-il.
Enfin, il rappelle que le débat étant ouvert à tous, il reste du ressort de l’instance officielle de l’Iftaa (relevant du Conseil supérieur des Ouléma que préside le Roi, Commandeur des Croyants) de trancher. Car au Maroc les fatwas ne peuvent être émises que par cette instance. Les autres diverses opinions restent de simples avis, qui n’engagent que leurs auteurs.
