Trente. Tel est le total des plaintes pour agressions et harcèlement sexuels retenues contre le directeur d’Akhbat Al Yaoum, objet d’une enquête judiciaire. C’est son avocat Mohamed Ziane qui le dit, affirmant que toutes les plaignantes sont des journalistes. «Des plaintes, il y en a un tas, mais le Parquet général a rejeté 80% d’entre elles», renchérit l’avocat, interrogé après que son client a été de nouveau déféré, ce lundi, devant le Parquet général.
«Maintenant, il y a une différence entre plaignantes et victimes. Et tout est de savoir s’il s’agit de vraies victimes», ajoute-t-il. Concernant l'existence de vidéos compromettant Bouachrine, comme le prétend la rumeur, Ziane est resté évasif. «Au XXIe siècle, vous croyez toujours à l’authenticité de vidéos qui peuvent circuler. Tout ce que mon client a dit, c’est qu’il existe des vidéos de lui, tout nu, mais dans un hôpital où il se faisait soigner», dit-il laconiquement.
La suite de l’affaire? «Si on s’en tient à la loi, il faudrait que le Parquet général renvoie le dossier au Procureur du roi, le harcèlement ou les relations sexuelles hors mariage étant un délit. S’il y a des mineures, il faudrait que nous le sachions aussi», déclare l’avocat à la sortie de la Cour d’appel de Casablanca avant de s’adresser à des journalistes d’Akhbar Al Yaoum présents sur place et leur demander: «Est-ce qu’il y a des mineures dans votre équipe?»
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Rappelons que le Procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a annoncé, dans un communiqué, que Taoufik Bouachrine avait été déféré dimanche 25 février devant le Parquet général une première fois. «Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca annonce, suite aux deux précédents communiqués diffusés au sujet de l’enquête judiciaire à l’encontre de Taoufik Bouachrine, que ce dernier a été déféré devant le Parquet général ce dimanche 25 février au soir», peut-on lire dans ce document dont copie est parvenue à le360.
Taoufik Bouachrine, interpellé le vendredi 23 février, a «été entendu conformément à l’article 80 du Code de procédure pénale» et «accord a été donné à la demande de la police judiciaire pour prolonger de vingt-quatre heures le délai de garde à vue pour complément d’enquête», poursuit le communiqué.