L’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis organise, jusqu’au 23 mai à Tanger, le 1er Congrès marocain sur l’utilisation des dérivés du cannabis sous le thème "Y a-t-il des limites à la recherche scientifique sur les dérivés du cannabis?".
Organisé sous l’égide du ministère de la Santé, en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ce congrès est l’occasion de définir la terminologie "cannabis", et ses dérivés, et de réunir des chercheurs universitaires dans différents domaines (médecine, écologie, économie…) avec des industriels, notamment ceux des industries pharmaceutiques, autour de la bonne utilisation du cannabis, indiquent les organisateurs de cette importante réunion.
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Des médecins, des chercheurs, des hauts responsables ainsi que des hommes d’affaires prennent part à cette grand-messe. "L’objectif est de mettre en lumière l’importance de la légalisation du cannabis et les répercussions positives de la légalisation du cannabis et de l’utilisation des dérivés de cette plante sur le plan sanitaire", nous déclare le président de l’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis, Redouane Rabii.
Pour ce professeur émérite à l'université Mohammed VI de Casablanca, les chiffres sont éloquents. "Plus de 86,4% des Marocains approuvent l’utilisation du cannabis à des fins médicaux. 87,4% estiment que la légalisation du cannabis aura un impact positif sur la vie des agriculteurs et permettra un développement économique et sociale dans les régions où il est cultivé", ajoute-t-il, se référant à une étude faite par son organisme.
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Pour sa part, Bouchra Maddah, responsable de la direction des médicaments et de la pharmacie (DMP) au ministère de la Santé, a estimé que le sujet du cannabis relève de la santé publique, mettant en exergue le projet de loi susmentionné.
D’autres intervenants, et pas des moindres, ont mis l’accent sur le cannabis à usage médical, en révélant des études sur la faisabilité et le potentiel économique pour le Maroc. En somme, un débat purement et simplement scientifique, qui va au-delà des calculs politiciens courtermistes.