"Adoukane", la babouche traditionnelle de Tafrouat continue à faire des émules. Une équipe de le360 est allée à la rencontre des femmes et des hommes qui la confectionnent.
Un habitant de la petite ville raconte qu’il en achète une paire une fois par an. «Le prix est raisonnable, il varie entre 90 et 100 dirhams», déclare-t-il.
Pour l'un des artisans que nous avons rencontrés, le plus important dans le processus de fabrication est le cuir qui est ramené de Tiznit. Le tannage est fait à base de produits naturels, comme la pelure de grenade. La peau, une fois travaillée, elle est découpée aux mesures de la chaussure.
Ensuite vient l’étape de la teinture. Elle se réalise selon deux méthodes: soit à l’aide d’une poudre naturelle diluée dans de l’eau, soit la teinte est chimique.
Les coloris sont à la demande des clients. A Tafraouat, la préférence va au jaune.
Puis, il y a l’étape de l'assemblage et de la couture.
La décoration de la babouche se fait à l'aide de broderies, chaque artisan ayant sa propre griffe. La broderie de Tafraout est différente de celles de Chtouka ou de Aït Baha.
Concernant les semelles, une touriste française explique sa préférence pour celles en caoutchouc. «Les babouches sont de qualité et chaque année, j’en achète plusieurs paires que j’offre à mes proches», nous confie-t-elle.
Quant à ce représentant d’une association professionnelle pour la défense de la babouche de Tafraout, il réclame un soutien financier pour préserver ce produit qui fait partie du patrimoine de la région du Souss et du royaume.