Les syndicats frappent fort cette année. L’appel à la grève générale annoncée pour ce mercredi 24 février a fait l’objet d’une féroce campagne de communication. Insertions publicitaires payantes dans les journaux, quotidiens et hebdomadaires, et spots vidéo diffusés à large échelle sur les réseaux sociaux.
C’est la première fois que les centrales syndicales mènent une campagne de communication 2.0 et consacrent un budget spécial à l'appel à la grève.
«Nous sommes allés loin car le gouvernement est allé trop loin aussi. C’est la première fois que nous mettons en place ce genre de moyens car c’est la première fois aussi que le gouvernement bloque le dialogue social de la sorte», confie une source de l’UMT (Union marocaine du travail) à Le360.
Plusieurs quotidiens et hebdomadaires aussi bien francophones qu' arabophones ont été intégrés à la campagne. «Il fut un temps où les syndicats avaient leurs journaux. Mais suite à la cessation d’activité de ces publications depuis plusieurs années maintenant, nous sommes obligés d'avoir recours aux journaux de la place», ajoute notre source.
Cette démarche ne semble pas déranger les syndicats. «Pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas une chose pareille. Cela se fait bien pour les élections non?», justifie un membre de la coordination syndicale composée de l’UMT, la CDT et la FDT.
La télévision est le seul média qui n'a pas été inclus dans la campagne. «Nous sommes boycottés par la télévision», explique un chargé des relations presse de l’Union Marocaine du Travail avant de rappeler que Miloudi Moukharik, le secrétaire général de l’UMT, devait en principe être l’invité ce mardi 23 février de «Daif Al Oula» (L'invité d'Al Aoula) sur la première chaîne de télévision nationale, mais à la dernière le SG de l'UMT a été informé qu'il n'était plus le "bienvenu"...