Ils sont environ 1.600 guides certifiés dans la région Marrakech-Safi. Et même s’ils ont pu sortir un peu la tête hors de l’eau fin 2020, grâce à l’indemnité forfaitaire servie par le fonds spécial pour la gestion de la pandémie, ils restent toujours en difficulté et se posent des questions sur l’avenir du secteur.
“Les guides ont été les plus touchés par cette crise sanitaire, car leur rémunération était journalière. En tant qu'association, nous avons pu aider certains guides membres qui étaient dans le besoin lors des premiers mois, soit avant que l'inscription à la CNSS soit ouverte pour les guides en novembre 2020”, explique Abdessadek Qadimi, président de l'Association régionale des guides de tourisme Marrakech-Safi (ARGT-MS).
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Pour autant, les guides de la cité Ocre sont unanimes. Selon eux, la pandémie de Covid-19 a permis de constater les effets négatifs du tourisme de masse.
“Il faut réfléchir à d’autres solutions et alternatives. Tout le monde veut travailler avec le touriste étranger et les conséquences sont aujourd’hui désastreuses”, affirme pour sa part Hassan, guide depuis 1987.
“Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés sans travail et sans argent, alors que nous avons des charges fixes à payer, comme les traites de la banque et la scolarité des enfants”, témoigne Mustapha Abdessamia, l’un des anciens guides de la région.
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Dans l’attente de jours meilleurs, la crise du Covid-19 continue donc à mettre les guides à l’arrêt durant ces mois qui sont habituellement les plus rémunérateurs.