Le360 s'est rendu jeudi 15 avril dernier, au cours de l’après-midi, dans les rues de cette médina, quartier ancien, considéré comme étant l'âme de Rabat. En plus de ses riads et maisons traditionnelles, des centaines de petits commerces spécialisés dans l'habillement, l'alimentation, les produits ménagers ou autres produits d’artisanat y connaissent d'habitude une grande effervescence.
Aujourd'hui le constat est alarmant: mis à part les marchands des produits alimentaires (épices, pâtisseries, fruits et légumes…), les autres activités (artisanat, textile, quincaillerie, électronique) sont très peu sollicitées.
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Les commerçants n'ont pas manqué de s’en plaindre, surtout qu’il doivent faire face à de lourdes charges de consommation, dans leur famille, liées au mois sacré.
"Durant toute la journée de jeudi, je n'ai réalisé qu'une modeste recette de 30 dirhams", a expliqué un commençant qui vend des articles de prêt-à-porter, à Souika, le cœur battant de cette médina.
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"L'obligation de fermer chaque jour nos magasins à 18H00, le couvre-feu en vigueur de 20 heures à 6 heures ont brisé notre espoir de rattraper les pertes accumulées durant la pandémie. Et cela fait plus d'un an que ça dure", lance, en haussant le ton, Ahmed B, père de famille.
L'ensemble des commerçants que Le360 a interrogés demande au gouvernement "d'allouer une aide financière" aux différents corps de métiers de la médina, l’exécutif devant, selon eux, prendre ses responsabilités, après avoir décrété un couvre-feu.