Vidéo. Larache: l'avocatier ou «l’or vert» qui fait le bonheur de la région

Plusieurs agriculteurs des environs de Larache se sont reconvertis avec succès dans la culture d'avocats, dont l'arbre est peu gourmand en eau. 

Plusieurs agriculteurs des environs de Larache se sont reconvertis avec succès dans la culture d'avocats, dont l'arbre est peu gourmand en eau.  . Le360

Le 26/04/2021 à 09h03

VidéoLe360 s’est déplacé dans des régions proches de Larache où la culture de l'avocatier se développe à grande vitesse. «L’or vert», comme on surnomme ce fruit, fait le bonheur des agriculteurs car très demandé à l'étranger. Reportage.

Dans la région de Laouamra, dans les environs de Larache, dans le nord du Royaume, la culture de l'avocatier s’est beaucoup développée ces dernières années. Les vergers où ces arbres fruitiers ont été plantés sont nombreux, au point que la région est devenue pionnière en la matière dans le Royaume.

La nouvelle stratégie agricole du ministère de l'Agriculture, Génération Green 2020-2030, a permis à plusieurs agriculteurs de se convertir dans la culture de l’avocatier. En effet, grâce à cette stratégie, plusieurs plantations d'avocatiers ont vu le jour ces deux dernières années. Une culture désormais à la portée des petits agriculteurs, dont il s'agit de l'!unique source de revenus.

Ayoub Chebha, agriculteur dans cette région, se réjouit des dernières précipitations qui augurent d'une bonne saison agricole. Il explique pour Le360 qu’ils ont été obligés de se convertir dans la culture de l’avocatier «parce que les terrains ne supportaient plus la culture d’autres fruits et légumes». 

«Mais aujourd’hui, ajoute-t-il, nous n’avons pas à nous plaindre. Nous acheminons notre récolte directement à l’usine, qui se charge de l’écouler, notamment à l’international.» «L’or vert», comme le surnomment les agriculteurs, fait désormais le bonheur de ceux-ci dans la région de Laouamra.

Pour Ahmed Youssef, le plus important est que l’avocatier n’est pas gourmand en eau. «Au contraire, cette culture nous a permis d’économiser de l’eau que nous gaspillions auparavant inutilement. Mieux encore, nous avons beaucoup gagné en termes d’efforts humains puisqu’une seule personne est en mesure de gérer une plantation de plusieurs hectares», explique-t-il.

Néanmoins, pour notre interlocuteur, l’avocat reste un «fruit de luxe». Ecoulé sur le marché marocain, son prix (d'environ 10 dirhams) est en deçà des espérances des agriculteurs. «En plus, la demande n'est pas importante ici, estime-t-il. D’où l’obligation de vendre notre production sur les marchés internationaux.» 

Par Said Kadry
Le 26/04/2021 à 09h03