«Le Maroc doit maintenant adapter ou adopter des lois pour encadrer davantage les conditions de séjour et d’intégration des migrants sur son territoire», a affirmé Driss El Yazami dans un entretien avec Le360. Il a expliqué que grâce aux initiatives du roi Mohammed VI, le pays avait à mis en place, en 2013, une stratégie d’ouverture de la migration depuis les pays africains, ce a qui a permis la régularisation en deux phases (2014 et 2018) d’un total de 50.000 ressortissants subsahariens.
Cette stratégie s’est en outre renforcée lorsqu’en janvier 2020 l’Union africaine avait accordé, pour la première fois de son histoire, au roi Mohammed VI le titre de leader africain sur les questions de la migration, a-t-il rappelé.
Le Maroc compte cinq millions de Marocains dans le monde. «Dans cette communauté marocaine, on note une présence féminine importante ainsi que de nombreuses compétences hommes et femmes, chose qui s’est démarquée par rapport à la première et à la deuxième génération des ressortissants marocains qui s’étaient installées (dans les années 1960) en particulier en Europe», a souligné El Yazami.
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Interrogé par ailleurs sur la question de l’exploitation de l’immigration dans plusieurs pays européens, notamment en France, à des fins politiques et électoralistes, le président du CCME a indiqué que le phénomène a toujours existé. «En France, il est apparu en 1970 avec le FN», se souvient ce militant des droits de l’homme qui a passé une partie de sa vie à Paris.
Lors de la journée mondiale du Migrant, l'ONU encourage tous les Etats membres des Nations Unies et des ONG «à fournir des informations sur les droits de l'homme et sur les libertés fondamentales des migrants, à partager leurs expériences et entreprendre des actions qui assurent leur protection».