Vidéo. Des Marocaines crient à l'abandon en Arabie saoudite, l'ambassade réagit

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Le 03/06/2017 à 13h27

VidéoL'ambassade du Maroc en Arabie saoudite réagit à la vidéo dans laquelle des Marocaines se trouvant au centre de protection des travailleuses domestiques en Arabie Saoudite se plaignent de leur conditions de vie et de travail et dénoncent la passivité de la représentation diplomatique marocaine.

L'ambassade du royaume du Maroc en Arabie saoudite s'exprime au sujet de la vidéo relayée par certains sites et journaux électroniques marocains sur le cas de Marocaines au Centre de protection des travailleuses domestiques. Pour elle, l'enregistrement comporte des "contrevérités et des accusations gratuites".

Dans un communiqué, l’ambassade explique que contrairement à ce qui a été prétendu par l’une des travailleuses dans la vidéo, les services sociaux de l’ambassade ont accueilli, par intervalle, les cas admis actuellement audit Centre et ont délivré les documents nécessaires pour entamer la procédure de rapatriement volontaire, conformément à leur souhait.

Et d’ajouter que l'ambassade a dépêché son délégué au bureau du travail pour accélérer l’émission des décisions de leur extradition et de les soumettre au Centre. De même qu’elle a plusieurs fois envoyé son délégué et les responsables du service consulaire et du service social au Centre pour s’enquérir de leurs dossiers.

L’ambassade a attiré l’attention sur le fait que certaines femmes montrées dans la vidéo ont prétendu être dans une prison, alors qu'"en réalité elles se trouvent dans un centre de protection qui accueille les travailleuses domestiques qui refusent de travailler ou sont en violation des règles de travail et de résidence, de différentes nationalités, dans l’attente de l’examen de leurs dossiers avant leur extradition vers leurs pays".

Selon l’ambassade, la procédure d’entrée des travailleurs domestiques au Centre précité, nécessite la déposition d’une plainte auprès du bureau de travail qui émet sa décision après examen de chaque cas, et la décision finale consiste généralement en l’extradition de la personne concernée. La décision est ainsi soumise à l’administration du Centre de protection des travailleuses domestiques pour l’approuver et la renvoyer au service des passeports en vue d’extraire un visa de sortie définitive de la travailleuse.

Le communiqué précise que la date de rapatriement des femmes concernées est définie en fonction des conclusions d’une commission interne qui statue sur l’émission des billets de voyage, tandis que le retard accusé dans le retour de certains cas s’explique par des revendications financières ou juridiques qui doivent être examinées par la partie compétente.

L’ambassade rappelle que ses services ont procédé, durant les cinq derniers mois, au traitement, uniquement dans la ville de Riyad, de 60 cas de femmes de ménage qui ont été rapatriées au Maroc en collaboration avec les autorités saoudiennes compétentes.

Le communiqué fait remarquer que la majorité des victimes de recrutement ne connaissent pas les dispositions des règles de travail et de résidence, et ignorent les traditions et les coutumes du pays d’accueil et les conditions de travail, ce qui peut entraîner des conflits de travail.

L’ambassade souligne à cet égard qu’il n’existe aucun accord réglementant le recrutement de la main d’œuvre ou des femmes de ménage entre le royaume du Maroc et le royaume d’Arabie Saoudite, relevant que l'arrivée de ces femmes en Arabie Saoudite se fait en dehors des règlements, et les intermédiaires et les courtiers contribuent à l’exacerbation de ce phénomène souvent signalé par l’ambassade.

Et de poursuivre que le contrat type de travail en vertu duquel la travailleuse est recrutée au royaume et qui n’est plus approuvé par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale depuis le 7 décembre 2014, stipule que la durée du contrat est de deux ans renouvelables avec une période d’essai de trois mois au terme de laquelle l’une des deux parties peut mettre fin au contrat à condition que le travailleur assume les frais de voyage si c’est lui même qui a décidé de mettre fin au contrat.

En dehors de cette période, ajoute encore le communiqué, la décision revienne au bureau du travail qui est habilité à statuer en cas de conflits de travail.

L’ambassade réaffirme qu’elle n’a jamais tardé à fournir soutien et appui à tous les cas sociaux qu’elle reçoit et ce, dans le cadre des règlements et lois en vigueur dans le pays de résidence, qu’elle a toujours trouvé compréhension auprès des autorités saoudiennes dans le traitement des dossiers sociaux, et qu’elle ne ménagera aucun effort pour la préservation des droits des membres de la communauté marocaine établie en Arabie Saoudite.

Le 03/06/2017 à 13h27