Les élèves de la région de Tamanar, dans la province d’Essaouira, vivent un véritable calvaire depuis la rentrée scolaire d'octobre dernier. Ces collégiens et lycéens, dont la plupart habitent des douars situés à plusieurs kilomètres de leur établissement, ont eu la désagréable surprise de découvrir que la Maison de l’étudiant (Dar Talib) de la commune, où ils passaient habituellement la nuit, est restée porte close. Pour eux, désormais, se rendre à l’école est devenu une épreuve.
«J’habite à 50 kilomètres d’ici et je suis obligé de prendre un taxi, qui me coûte 30 dirhams à l’aller et 30 dirhams au retour. Et j’arrive en retard en classe. A chaque fois on nous dit que la situation va bientôt s’arranger, mais rien ne change», témoigne un jeune collégien.
«Beaucoup d’élèves souffrent de la fermeture de l’internat. Moi-même j’ai dû m’absenter et rater des cours, parce que j’habites loin d’ici», déplore cette étudiante. «Dar Talib est essentielle, surtout pour ceux qui habitent loin. L’internat permet de réduire nos dépenses. Mais, depuis la rentrée scolaire, nos frais de transport ont beaucoup augmenté», ajoute-t-elle.
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«J’habite à 20 kilomètres de l’école, et le transport n’est même pas toujours disponible», se plaint un élève. «Nous demandons aux responsables de rouvrir l’internat, pour qu’on puisse y passer la nuit et se nourrir, comme n’importe quel autre citoyen», déclare-t-il.
Les habitants de la commune de Tamanar sont également affectés par cette situation, et expriment leur peine de voir ces jeunes déambuler dans les rues. «En tant qu’habitant de la commune, je suis triste de voir ces jeunes en galère, manger des casse-croutes à 3 dirhams. Ils sont vraiment dans une situation très difficile», témoigne l’un d’entre eux.
«Aujourd’hui, l’internat est dans un mauvais état et se dégrade. Les murs sont fissurés et constituent un danger pour les élèves. Les responsables doivent intervenir d’urgence pour trouver une solution». Sollicités par Le360 pour connaître les raisons de cette fermeture, les responsables de l’établissement de protection sociale Maison de l’étudiant n’ont pas souhaité s’exprimer.