Tentaculaire, le Centre hospitalier universitaire Ibn Sina et les différents hôpitaux de la capitale sous sa tutelle sont sur le pied de guerre pour faire face à la propagation éventuelle des cas de coronavirus Covid-19. Le360 a fait le tour de ces établissements. Il en ressort une mobilisation générale, tant des ressources humaines que matérielles de cette mégastructure. «Nous faisons évoluer nos ressources au fur et à mesure que le risque de propagation de la pandémie se fait sentir et pour être en capacité d’accueillir tous les patients atteints du Covid-19», résume Abdelhamid Ouaqouaq, secrétaire général du CHU Ibn Sina.
Aujourd’hui, cinq établissements appartenant au CHU sont équipés et en mesure de recevoir des cas de coronavirus: l’hôpital Ibn Sina proprement dit, l’Hôpital d’enfants, la Maternité, l’Hôpital d’oncologie et l’Hôpital des spécialités. De 250 médecins et infirmiers dédiés au Covid-19, ce nombre est passé à 600. Le tout, pour un total disponible de 500 lits d’hospitalisation et soins intensifs et 100 lits de réanimation.
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«Nous n’oublions évidemment pas les autres catégories de patients, mais nous nous concentrons sur ceux atteints du Covid-19. Actuellement, et en dehors de la pandémie, seuls les cas urgents sont admis», précise le secrétaire général du CHU.
La grande nouveauté, c’est que le CHU Ibn Sina est aujourd’hui en capacité d’effectuer des tests de dépistage des cas de coronavirus. Un service dédié a été mis en place à cette fin au Laboratoire central de virologie. Installé au niveau de l’Hôpital des spécialités, ce laboratoire draine les analyses de sérologie et virologie moléculaire de tous les hôpitaux du CHU, nous explique Dr Myriam Seffar, professeur de microbiologie.
Les premiers tests de dépistage ont été entamés hier, lundi 13 avril. De quoi soulager l’Institut national d’hygiène, la seule structure habilitée jusque-là à procéder à des analyses relatives au coronavirus (avec l’hôpital militaire Mohammed V) à Rabat. «Le protocole adopté est celui des tests PCR en temps réel. Nous avons reçu tous les équipements nécessaires. Nous entendons travailler en flux tendu pour pouvoir analyser tous les prélèvements qui nous parviennent», assure Dr Seffar.
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Directeur de l’Hôpital des spécialités de la capitale, Yasser Arkhi précise pour sa part que le laboratoire d’analyse est en capacité immédiate de traiter une centaine de prélèvements par jour. «Ceci, pour des résultats disponibles et consultables dans un laps de temps ne dépassant pas 5 à 6 heures», affirme-t-il.
En matière de réanimation, et là où le plus d’efforts a été consenti, c’est au niveau des Ailes Covid-19 A et B de l’hôpital Ibn Sina. Ce service concentre 81 lits dédiés à la pandémie. «Pour cela, nous avons dû augmenter notre capacité d’accueil de 51 lits supplémentaires», précise Brahim Hari, directeur de cette structure. Accueillant pour l’heure une moyenne de 10 patients, ce service dispose de 24 médecins et 48 infirmiers dédiés. «Quand des patients arrivent en réanimation, ils sont dans un état critique, mais nous faisons tout le nécessaire pour leur venir en aide. Cela prend du temps et de l’effort, mais nous sommes là pour cela», nous assure-t-il.
