Vidéo. Coronavirus: un soutien psychologique est indispensable pour les patients, selon des spécialistes

Le360

Le 05/04/2020 à 19h39

VidéoLa mise à l'isolement des personnes contaminées par le coronavirus entraîne auprès de nombre d’entre elles de l'anxiété et du stress. Pour Le360, des médecins spécialistes de l’Hôpital Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan de Casablanca livrent leurs conseils pour surmonter cette épreuve.

Les patients testés positifs au Covid-19 et pris en charge par des docteurs en médecine devraient également bénéficier de l'apport d'un soutien d'ordre psychologique ou psychiatrique. A l’Hôpital Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan de Casablanca, le corps médical en est conscient, et a instauré une cellule dédiée à cet apport médical à ces patients placés à l'isolement sanitaire. 

«A force de suivre les informations sur la télévision, et de voir le nombre de morts à travers le monde, les patients sont naturellement pris de panique. C’est un état tout à fait normal, et nous essayons de faire avec», explique, devant Le360, Dr Ahlam Koubi, qui exerce dans cet hôpital casablancais.

A cet effet, une cellule de professionnels de la santé, spécialisés dans le soutien psychologique à ces patients, se mobilise au quotidien pour les rassurer, quand le sentiment de peur chez certains de ceux-ci s'exacerbe parfois, par manque d’informations fiables, ou à cause de la diffusion de fausses informations.

Selon la docteure en médecine interrogée par Le360, l’un des moyens à même d'atténuer ces formes d'anxiété est de regarder les médias avec parcimonie.

Pour Rokia Benjelloun, psychologue dans cette cellule de soutien de l'Hôpital Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan, le stress, lié au sentiment de peur, impacte davantage l’état de santé de ces patients, en leur causant des problèmes respiratoires, ce qui rend «difficile» traitement qui leur est administré, de l'avis de cette professionnelle de la santé mentale. 

«Les gens doivent éviter d’être gavés par trop d’informations sur le virus, et essayer de vivre une vie normale en vaquant à leurs préoccupations quotidiennes. Il faut qu’ils gardent espoir et se disent que cette maladie va disparaître», conseille Rokia Benjelloun. 

Par Ghania Djebbar
Le 05/04/2020 à 19h39