Vidéo. A Ouazzane, les figues séchées, un savoir-faire ancestral pour des salaires de misère

Le360

Le 27/06/2020 à 17h31

VidéoDans la ville de Ouazzane, la préparation des figues sèches après récolte fait vivre plusieurs familles depuis des générations. Pourtant, les femmes qui pratiquent cette activité sont mal rémunérées. Nous sommes allés à leur rencontre.

Avec Taounate, Ouazzane fait partie des deux principales régions du nord du Maroc où la production des figues sèches constitue la principale activité pour les habitants.

Après la récolte, les figues sont séchées avant d’être emmagasinées pour la vente ou la consommation durant l’hiver souvent rude dans ces régions. Et ce sont généralement les femmes qui se chargent de cette tâche.

«Une fois les figues récoltées, on nous les rapporte pour que nous fassions le tri, en jetant les mauvaises et en classant les bonnes par taille. Les grosses d'un côté, les petites de l'autre. Puis nous les faisons sécher avant de les emballer pour qu’elles soient prêtes à la consommation», déclare devant Le360 Houria, une employée. 

Mais le Covid-19 a beaucoup impacté cette activité qui fait vivre bien des familles. «Cela fait plus de trois mois que nous étions à l’arrêt et sans ressources. Nous venons de reprendre, et nous en remercions Dieu», indique Loubna, une autre employée.

Mais si cette activité est génératrice d’importants revenus pour les parons, elle ne l’est pas pour les employées payées 50 dirhams pour une journée de travail.

Pis encore, ces employées n’ont pas de couverture sociale et sont souvent condamnées au chômage conjoncturel, attendant la récolte pour l’on fasse appel à elles. 

Par Said Kadry
Le 27/06/2020 à 17h31