Bienvenue à bord de la frégate Mohammed VI. Dans la salle des opérations, Nouhad Filali Baba, ingénieure militaire à la Marine Royale, occupe un poste-clé. Sa mission: diriger l’action dans le domaine de la lutte en proposant les manœuvres et la posture à tenir.
"Je communique l'idée d'une manœuvre et la posture à tenir aux principaux intervenants, à savoir le commandant du navire, mais aussi l'officier de quart opération, en tenant compte des performances de nos moyens et de l'environnement acoustique dans lequel nous allons opérer. Je travaille en collaboration avec mon équipe et les différents chefs de lutte, que ce soit la lutte anti-air ou la lutte anti-navire, afin de mieux diriger l’action pour la réussite des opérations. Ce domaine de lutte et d’une importance capitale au regard de notre bâtiment", explique cet officier.
Pour obtenir ce poste, Nouhad Filali Baba a d'abord suivi une formation au sein de la prestigieuse école de la Marine Royale, laquelle lui a permis d’acquérir les connaissances et les techniques nécessaires pour mener à bien les tâches techniques et opérationnelles à bord de navires de guerre, au même titre que ses collègues masculins.
Dans les ateliers de la base navale de la Marine Royale à Casablanca, les femmes reçoivent aussi des formations théorique et pratique en mécanique, en technologies numériques ainsi qu’en télécommunications.
A l'intérieur du hangar de la section moteurs et auxiliaires, la sergente Mariam Al-Hamra, 20 ans, s’active dans le cadre de sa mission, maintenir en bon état les systèmes de propulsion des unités de combat maritime. Elle se consacre aussi à l'installation de générateurs électriques pour l'une des patrouilles en haute mer et du contrôle des radars.
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"Sous la supervision d’un officier, nous sommes en train de contrôler les sondes des radars avec des outils spécifiques à cette opération", déclare-t-elle.
En plus de la section moteur, il y a un autre atelier, celui destiné aux machines et à l'industrie mécanique, dans lequel était présent une autre sergente, Hasna Aghedo, dont la mission est de fabriquer des pièces destinées aux unités de combat de la Marine Royale.
"Actuellement je travaille sur la machine de tour à commandes numériques, je fabrique des pièces en zinc pour la protection des circuit eau de mer contre la corrosion", indique-t-elle.
Le centre de formation de la Marine Royale, situé au cœur de la base navale de Casablanca, permet aux étudiants de suivre une formation théorique mais aussi pratique, grâce à des ateliers sur le terrain. Nezha Boudali, qui poursuit ses études en troisième année, a opté pour une formation appliquée au centre des systèmes d'information et de communication. "Le but de cette formation est de consolidé et d’approfondir mes connaissance dans le domaine des systèmes d’informations et des télécommunications", explique l’étudiante.