La commercialisation des manuels et des fournitures scolaires par certains établissements du secteur de l’enseignement privé continue de susciter la polémique. Les libraires viennent de monter au créneau pour dénoncer ce phénomène qui leur porte préjudice et qui refait surface à chaque rentrée scolaire.
Ils accusent ouvertement les responsables de certaines écoles privées d’exercer indirectement des pressions sur les parents afin de les pousser à acquérir les manuels et les fournitures scolaires auprès des services des écoles, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 2 et 3 septembre.
Et de faire savoir que l’Alliance des libraires du Maroc a rendu public un communiqué dans ce sens, appelant «les autorités compétentes, notamment le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports et ses directions provinciales à agir en vue de mettre un terme à ce phénomène».
Dans une déclaration au quotidien, Hassan El Amrani de l’Alliance des libraires du Maroc a indiqué que «des plaintes ont été adressées aux autorités compétentes», rappelant que «le ministre de tutelle avait déclaré que cette pratique était illégale». Et de préciser que «l’Alliance avait repéré 20 écoles qui commercialisaient des manuels et des fournitures scolaires à Salé, faisant savoir que des jugements avaient déjà été rendus par la justice dans leur affaire».
Réagissant à cet état de fait, l’Alliance de l’Enseignement Privé au Maroc a indiqué que «ces pratiques demeurent des cas isolés dans certaines villes». Dans une déclaration au quotidien, Mohamed Hansali, son président, a affirmé que «la mission principale des établissements scolaires s’articule autour de l’éducation, de l’enseignement et de la pédagogie», faisant remarquer qu’on ne peut généraliser à partir de cas isolés sur un secteur qui compte 7.000 institutions scolaires.
Et de reprocher aux libraires le manque de communication avec les établissements scolaires qui se trouvent dans leur zone, surtout quand certains manuels sont introuvables. Quoi qu’il en soit, cette question refait surface à chaque rentrée scolaire.